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Giorgia Meloni, à la tête de Fratelli d’Italia, en Italie, (ici samedi 1er octobre à Milan), a formé «une union des droites» avec la Lega de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, lors des élections législatives du pays. PIERO CRUCIATTI/AFP

ANALYSE - Pour Mathieu Gallard, spécialiste électoral à l’institut Ipsos, les conditions idéologiques, sociologiques et historiques d’une «union des droites» ne sont pas réunies en France, comme elles l’ont été en Italie.

La droite française a les yeux braqués sur l’Italie. Depuis la victoire de sa coalition, Giorgia Meloni fait-elle figure de modèle pour une famille politique éloignée du pouvoir depuis 10 ans?

Au lendemain du scrutin, les dirigeants du Rassemblement national ou de Reconquête! louaient la stratégie de la présidente de Fratelli d’Italia, s’empressant d’y voir une validation de leur propre approche pour conquérir le pouvoir. «Union de la droite», «dédiabolisation», «notabilisation»: des thématiques qui ont participé à la victoire de Giorgia Meloni et que ses homologues français aiment à mettre en avant comme autant de stratégies gagnantes. Les dirigeants des Républicains se sont montrés plus embarrassés ou circonspects.

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Les différences sont nombreuses entre les deux pays: traditions politiques, mode de scrutin, rapports entre les partis… Chercher à s’inspirer de Giorgia Meloni est-il si pertinent pour les droites françaises?

● Des cohérences idéologiques différentes

Le soir même de la victoire…

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