France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

« Rappeuses en liberté » et en série sur « Brut »

Le média en ligne consacre douze épisodes au concours Rappeuses en liberté, qui propose une formation et une visibilité à dix de ses lauréates.

BRUT – SAMEDI 14 JANVIER – SÉRIE DOCUMENTAIRE

« Je ne suis pas rappeur vu que tous les rappeurs ne font que chanter », assure Juste Shani dans un de ses clips vidéo. A 28 ans, la jeune femme, responsable marketing dans une société mais rappeuse dans l’âme, veut faire de sa passion son nouveau métier. Pour y parvenir, elle s’est inscrite au printemps 2022 au concours Rappeuses en liberté, qui, l’année précédente, a fait par exemple connaître l’artiste Eesah Yasuke. Un dispositif qui propose pendant deux mois à dix rappeuses, choisies parmi plus de 300 candidates, des formations avec le Studio des Variétés, la Sacem…

Le média en ligne Brut leur consacre une série documentaire de douze épisodes réalisés par Yohan Malka et Elie Dupont. On découvre au début de chaque vidéo la personnalité bien trempée d’une candidate jusqu’à la désignation des trois lauréates lors d’un concert commun à la convention de l’industrie du disque MaMA Festival.

Face à elles, un jury qui respecte la parité : deux manageuses d’artistes, une directrice artistique, une réalisatrice, un responsable de label, le fondateur d’un média spécialisé et le créateur du dispositif.

Extrême concurrence

Dans le premier épisode, les experts choisissent des candidates aux profils hétérogènes, électro ou rap hardcore, chanteuse ou provocatrice. Pour Marie-Laure Bebey, responsable du pôle sur la plate-forme YouTube, « dès les premières secondes des vidéos, il faut qu’on voie si la candidate a compris les enjeux du métier. Si c’est pour s’amuser, ça nous aura fait rire deux secondes, mais le rap est un métier ».

Celles qui ont été choisies le prennent très au sérieux et sont bien conscientes de l’extrême concurrence du « rap game », notamment avec leurs collègues masculins. Parmi les dix candidates, il y a donc Milly Parkeur, poète, orfèvre des mots, qui a grandi à Lomé, au Togo, puis est venue faire ses études en France ; Maey, chanteuse un tantinet torturée ; Illustre, l’introvertie un peu punk ; Juste Shani, de la banlieue sud parisienne, qui a suivi les cours d’un collège privé catholique – « pas du tout une meuf de la street », dit-elle ; La Giù, l’intello qui s’est fait opérer de la mâchoire juste avant d’être sélectionnée ; Le Z, serveuse dans un café à Rouen, ancienne étudiante du Conservatoire d’art dramatique à Paris, qui rêve de faire un duo avec le rappeur marseillais SCH ; Nanor, de Montpellier, la force tranquille, qui a trouvé dans le rap un exutoire pour surmonter le décès prématuré de sa mère ; et Sheyni, la « bimbo », spécialiste des réseaux sociaux et des raps bien crus, qui ne se cache pas d’avoir recours régulièrement à la chirurgie esthétique.

La série documentaire commence par le portrait de L7, qui aurait pu très bien grandir en bas d’une cité parisienne ou marseillaise, traînant avec les garçons sur un banc. Mais la jeune femme, qui a fait dix mois de prison, vit à Genève, en Suisse. Cette rappeuse qui synthétise tous les clichés du rap va évoluer tout au long de la série, au contact de ses collègues si différentes et face à des intervenants du Studio des Variétés qui ne viennent définitivement pas du tout du même monde. C’est tout l’intérêt de ce dispositif et de cette série documentaire : voir des artistes grandir.

« Rappeuses en liberté », série documentaire de douze épisodes de treize minutes, réalisée par Yohan Malka et Elie Dupont. Un nouvel épisode tous les jeudis jusqu’au 2 février. A voir sur Brutx.com

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés

Stéphanie Binet

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.