France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Rayan Cherki (Lyon) : « Chacun doit garder sa folie »

Rayan Cherki (19 ans) finit sa première vraie saison professionnelle. Il a eu un rôle important dans la phase retour de l'OL en prenant notamment place derrière Alexandre Lacazette dans un rôle axial qu'il apprécie. Cherki espère maintenant finir en beauté à Nice, samedi (21 heures), lors de la dernière journée du Championnat. Souriant, détendu, rigolard, il est revenu devant la presse sur cette année qu'il n'oubliera pas.

« Comment vivez-vous cette saison ?
C'est la première fois que j'enchaîne et que je suis aussi décisif. Même si je peux mieux faire, j'ai eu l'occasion de progresser et de prendre du coffre.

Sur quoi avez-vous progressé ?
Sur beaucoup, beaucoup de choses. Je peux enchaîner les efforts, être plus décisif qu'avant mais il me reste un long chemin pour être décisif sur la durée. Y a-t-il un grand écart entre Lens (sa première titularisation, en octobre) et aujourd'hui ? Je ne sais pas si c'est un grand écart mais ce sont deux mondes différents. C'est assez incroyable. Je ne pensais pas que je pourrais enchaîner autant de sprints à haute intensité, dribbler, tacler même si je ne tacle pas beaucoup (rire)...

Y a-t-il eu un déclic ?
Ce déclic, c'est une discussion avant la trêve avec le coach pour lui demander où on en était, qu'est-ce qu'on faisait et j'ai vu que lui avait envie de me faire confiance et que j'avais une carte à jouer et que je devais la jouer à fond.

Aviez-vous besoin de ça ?
Chaque joueur a besoin de cette petite relation avec son entraîneur pour se dépasser. J'ai toujours eu des bonnes relations même si avec l'entraîneur précédent (Peter Bosz), c'était plus compliqué, mais avec monsieur (Rudi) Garcia ou encore (Sylvain) Ripoll (en espoirs), on s'est toujours bien entendu. C'est très important dans ma manière de jouer même si, parfois, ça peut être piquant (dans les relations).

« Il y a des situations, je me dis que c'est trop simple, que je dois la mettre parfaitement. Alors que le but, moche ou pas, on s'en fout. »

Vous pourriez marquer plus vu votre qualité technique, non ?
C'est vrai, j'essaye de travailler tous les jours car, vu le nombre d'occasions que je me crée, je dois être plus décisif. Pourquoi ? C'est un tout, la concentration, le manque de lucidité dans le dernier geste mais, avec le temps et les enchaînements de matches, ça deviendra banal de réussir ça.

Vous aviez dit que, parfois, vous hésitiez entre utiliser le pied droit et le pied gauche, est-ce que votre trop-plein de facilité technique peut devenir un handicap ?
Je ne sais pas mais parfois, il y a des situations, je me dis que c'est trop simple, que je dois la mettre parfaitement. Alors que le but, moche ou pas, on s'en fout. Il faut être décisif au maximum.

Vous vous voyez à Lyon l'an prochain ou y a-t-il une possibilité de ne plus vous voir ici ?
Je ne sais pas comment ça va se passer. Je suis concentré sur le dernier match mais on ne connaît pas la suite. Je suis concentré pour commencer une saison complète.

Votre but est-il de rester à l'OL ?
J'ai juste envie de jouer une bonne saison complète et après on verra. On sait que la vérité d'aujourd'hui n'est pas toujours celle du lendemain.

« J'ai déjà changé beaucoup de choses (dans mon jeu) mais on ne doit pas se brider non plus. Chacun doit garder sa folie, son petit instinct. Ça fait la différence dans une équipe. »

Vous avez parfois quelques énervements sur un terrain. Est-ce que ça peut irriter certains de vos équipiers ?
Je ne sais pas si ça irrite mais j'ai bien compris que je dois gommer ça. Ce n'est pas un manque de respect mais je suis un compétiteur, je veux donner le bon ballon au bon moment et recevoir le meilleur ballon. Je dois l'effacer pour encourager mes coéquipiers à se surpasser, pour moi et moi pour eux.

Vous demande-t-on de simplifier parfois votre jeu ?
J'ai déjà changé beaucoup de choses mais on ne doit pas se brider non plus. Chacun doit garder sa folie, son petit instinct. Ça fait la différence dans une équipe.

Que se passe-t-il contre Monaco sur cette roulette avant le but de Maxence Caqueret ?
Là, c'est l'instinct, la folie qui prend le dessus, tu ne réfléchis plus à rien. C'est comme dans un film, le monde s'arrête autour de moi, c'est parti, c'est moi et le défenseur. Et quand ça réussit, il n'y a rien de plus joli... »

publié le 1 juin 2023 à 13h56