France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Réélu, Olivier Faure se réjouit que le PS ait pu «dépasser» les «désaccords surjoués»

Le premier secrétaire du PS a salué «l'esprit de responsabilité» de son rival Nicolas Mayer-Rossignol, qui a accepté de devenir premier secrétaire délégué du parti après plusieurs jours de tensions liées aux résultats contestés du scrutin

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, réélu dans la douleur après plusieurs jours de crise, s'est réjoui dimanche d'avoir pu, avec son rival Nicolas Mayer-Rossignol, «dépasser (...) les mots blessants et désaccords surjoués».

Dans son discours de clôture du 80e Congrès du PS à Marseille, Olivier Faure a reconnu, en remerciant son adversaire, que «se retrouver n'était pas forcément une évidence», après plusieurs jours de tensions liées aux résultats contestés du scrutin pour désigner le chef du parti. «Il y a eu des mots blessants, des désaccords surjoués, et une dernière semaine où de nombreux militants se sont sentis insultés, pas respectés», a-t-il souligné, «mais, toi et moi, nous avons fait un choix. Celui de dépasser ces moments» et «faire ensemble plutôt que les uns contre les autres».

À lire aussiCongrès PS : le socialiste converti au macronisme François Rebsamen a voté pour faire battre Olivier Faure

Il a salué «l'esprit de responsabilité» de l'élu normand, qui a accepté de devenir premier secrétaire délégué du parti, au côté de la maire de Nantes, Johanna Rolland, une proche d'Olivier Faure. «Toi et moi, nous allons faire mieux. À partir de demain, apportons-en la démonstration claire», a-t-il lancé. Olivier Faure a ironisé sur ce Congrès: «Chez nous tout se discute. C'est ce qui fait notre singularité, peut-être même notre charme. Nous pouvons passer des jours à débattre d'une orientation. Et ensuite passer des nuits à recoller la vaisselle brisée».

Appartenance indéfectible à la gauche

Revenant sur la Nupes, le principal point d'achoppement avec son rival, plus sceptique sur cette alliance nouée avec LFI, le PCF et EELV, il a souligné que «pour la première fois depuis cinq ans, les Français ont pu nous situer avec certitude». «Nous avons affirmé notre appartenance indéfectible à la gauche», a martelé le premier secrétaire. Il a regretté depuis 2017, «la perte d'un lien de confiance difficile à retisser» avec les Français, avec «l'élection d'Emmanuel Macron et l'apparition à ses côtés d'anciens socialistes».

Le message a donc été «brouillé», selon lui : «+Un socialiste c'est qui ? Un aspirant ministre dans la salle d'attente, un traître en devenir+. Voilà ce que nombre de nos concitoyens ont pensé.» Estimant qu'«on ne construit rien à proclamer les gauches irréconciliables», Olivier Faure a dit vouloir porter avec les militants socialistes «l'affirmation de ce que nous sommes au cœur de la gauche».

Dans un tacle à ceux qui le trouvent «soumis» à Jean-Luc Mélenchon et LFI, il a cinglé: «Dans ce congrès j'ai souvent entendu parler de soumission. Ne redoutez de vous soumettre qu'aux puissants !» «C'est en faisant gagner le PS que nous pourrons faire gagner la gauche», a-t-il affirmé.