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Réforme des retraites : combien coûte la journée de grève de ce mardi 31 janvier aux participants ?

Alors qu'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites est annoncée pour ce mardi 31 janvier 2023, certains salariés se posent la question de savoir quel sacrifice financier cette grève pourrait représenter pour eux.

La grève, ça se paye. À la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, nombreux sont ceux à se demander s'ils ont les "moyens" de faire grève, alors que l'inflation pèse sur leur porte-monnaie. En effet, chaque journée de mobilisation représente une journée de salaire en moins pour les grévistes.

Si cette somme peut s'avérer élevée pour les salariés en grève, les syndicats ont mis en place ce qu'on appelle les "caisses de grève", pour amortir au mieux ce coût, explique BFMTV.

Un coût variable en fonction du statut

Comme l'expliquent nos confrères, le coût d'une journée de grève varie en fait en fonction de la profession et du statut du gréviste. En moyenne, avec un salaire horaire de 11,30 euros net, un employé du secteur privé perd 79,10 euros sur une journée de sept heures. À volume horaire égal, un ouvrier perd 82,60 euros et un cadre 193,20 euros.

Si je fais grève, ça me coûte 75 euros. Je ne peux pas me permettre de perdre 75 euros, je suis tout seul chez moi. Il faut que je remplisse mon frigo, comment vais-je faire pour manger ?

Cette situation contraint certains opposants à la réforme des retraites à réfléchir à deux fois avant de faire grève, à l'instar de cet éboueur à la mairie de Paris qui témoigne pour BFMTV.

Que sont les "caisses de grève" ?

Dans ce contexte, les syndicats ont mis en place des caisses de grève. Ces dernières fonctionnent sur un principe de solidarité et visent à soutenir les salariés les plus précaires qui se mettent en grève.

A lire aussi : Réforme des retraites : le maire LFI de Grabels ouvre "une caisse de grève" dans sa commune

Leur montant varie en fonction des organisations : du côté de la CFDT, l'indemnité pointe à 7,70 euros la journée pour les adhérents. Chaque union syndicale fournit à la caisse centrale la liste des grévistes et les bulletins de salaire "où apparaît la retenue".

À la CFDT, "ça fait 50 ans, en gros, qu'on met de côté"résume Jean-Michel Rousseau, secrétaire confédéral en charge de la caisse nationale d'action syndicale à Franceinfo.

Cette tirelire mise en place en 1973 "est une caisse centrale permanente", alimentée par 8,6 % des cotisations. 

Cet argent n'est pas destiné uniquement à indemniser les grévistes mais permet aussi la prise en charge des actions juridiques, détaille Franceinfo.

Du côté de Force Ouvrière, on ne parle pas de caisse, mais de "fonds de solidarité de grève confédéral". Ouvert depuis la création de FO en 1948, il est, comme à la CFDT, abondé par "une quote-part" de la cotisation annuelle de chaque adhérent. 

À la CGT, il y a ce qu'on appelle des caisses de solidarité, qui viennent plutôt essayer d'aider des adhérents ou des salariés quand il y a un conflit important. L'argent vient non pas des cotisations, mais de dons divers.

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— Caisse de solidarité (@CaisseSoliAsso) January 24, 2023