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Le président assume « l’impopularité » de sa réforme au nom du « courage » et de la « responsabilité » au risque d’attiser encore un peu plus les colères.
Par Mathilde Siraud 
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Il ne s'était pas adressé aux Français depuis les traditionnels vœux du 31 décembre, alors que sa réforme des retraites – ce sont ses mots – a plongé le pays depuis trois mois dans un « moment d'incandescence politique ». Emmanuel Macron a répondu durant 35 minutes à la mi-journée aux questions des journalistes de TF1 et de France 2, un exercice d'explication et de conviction censé calmer les esprits et apaiser la rue au cours duquel le président a pourtant donné l'impression de n'accorder qu'un minimum de gestes d'ouverture.
En dépit d'une forte hostilité contre le passage de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans et d'une mobilisation sociale qui menace de virer à la guérilla urbaine, d'un 49.3 au Parlement qui est mal passé jusque dans ses rangs, le président s'est exprimé pour marteler...
