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Réforme des retraites : douze enquêtes confiées à l'IGPN après de possibles violences policières

La dernière en date concerne les enregistrements de policiers menaçant et humiliant sept jeunes à Paris. Les autorités dénoncent ces faits mais appellent à ne pas en faire une généralité, saluant le travail des forces de l'ordre. 

"Il se peut que, individuellement, les policiers et les gendarmes, souvent sous le coup de la fatigue, commettent des actes qui ne sont pas conformes à ce qu’on leur a appris à l’entraînement et à la déontologie".

Vendredi, sur le plateau de CNews, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé à "sanctionner" les forces de l'ordre coupables d'actes répréhensibles, dans le cadre des opérations visant au maintien de l'ordre lors de manifestations contre la réforme des retraites. Il a d'ailleurs révélé que "onze enquêtes judiciaires ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) depuis une semaine".

"La prochaine fois, tu vas monter dans (...) une ambulance"

Cela fait douze, ce samedi, puisque depuis l'intervention du ministre de l'Intérieur, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez a annoncé qu'il va saisir l'IGPN, sur les accusations de menaces et d'intimidations de la part de policiers de la Brigade de répression de l'action violente motorisée (Brav-M) contre sept personnes interpellées le 20 mars dernier. C'est le journal Le Monde et Loopsider qui ont révélé une bande audio dans laquelle on entend clairement les fonctionnaires utiliser des propos humiliants et menaçants envers ces sept jeunes. "La prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital", peut-on notamment entendre, en plus de bruits de gifles.

\ud83d\udd34 Aujourd'hui, Le Monde et Loopsider se sont procurés un enregistrement où plusieurs policiers, appartenant potentiellement à la BRAV-M, menacent et intimident 7 personnes interpellées dans la nuit du 20 mars.

Réponse de @NunezLaurent, préfet de police de Paris, dans #CàVous \u2b07\ufe0f pic.twitter.com/7MLrOhA8mq

— C à vous (@cavousf5) March 24, 2023

"Ces propos posent des problèmes très graves"

"Ces propos sont graves et, déontologiquement, posent des problèmes très graves", a réagi le préfet de police sur le plateau de C à vous. Le ministre de l'Environnement Christophe Béchu, a pour sa part commenté : "Ils n’ont pas leur place en République et en démocratie", espérant que l'enquête aboutira à "des mises en cause".

"Le travail formidable" des forces de l'ordre 

Les membres du gouvernement, comme les élus de la majorité, appellent toutefois à ne pas généraliser ce type de comportement à toute la police. "Il faut qu’on fasse attention à ne pas tout ramener à des dérapages qui sont inacceptables, mais qui sont une minorité", a aussi dit sur France Info Christophe Béchu, rappelant que "près de 500 blessés" ont été blessés jeudi lors d'affrontements. Gérald Darmanin a également mis en avant "le travail formidable" des forces de l’ordre, rappelant qu'elles font tout pour "éviter un mort".

Paris, Nantes, Marseille...

Parmi les douze enquêtes ouvertes par l'IGPN, il y a de possibles violences commises sur une jeune femme au sol, en marge du carnaval de la Plaine à Marseille ; le matraquage d'une manifestante lors d'une charge policière lundi soir dans les rues de Paris ; un coup de poing donné dans le visage d'un manifestant par un agent de la Brav-M, toujours à Paris ; des soupçons de violences sexuelles sur quatre jeunes femmes lors de palpations corporelles effectuées le 14 mars à Nantes en marge de barrages contre la réforme des retraites. Dans la plupart des cas, les faits ont été relayés sur les réseaux sociaux.