France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Réforme des retraites, en direct : Elisabeth Borne ouvre une séquence de consultations politiques afin de construire une majorité favorable à son « programme législatif »

La première ministre, Elisabeth Borne, le 25 mars 2023.

Live en cours

La première ministre rencontre Emmanuel Macron à midi et va ouvrir trois semaines de consultations avec les parlementaires, les partis politiques, les représentants d’élus locaux et les partenaires sociaux s’ils le souhaitent. Une nouvelle journée de grèves et de manifestations est prévue mardi 28 mars dans toute la France.

Le Conseil constitutionnel devrait se prononcer d’ici un mois sur le texte, selon le circuit de saisine de l’institution. « Le Conseil constitutionnel dispose d’un mois pour statuer, sauf dans le cas où le Gouvernement demande l’examen du texte en urgence (article 61 alinéa 3 de la Constitution). Le Conseil constitutionnel doit alors se prononcer dans les huit jours de la saisine », est-il expliqué. Après l’adoption du projet de loi grâce à l’article 49.3, les sénateurs de gauche, les députés de la Nouvelle Union populaire et sociale (Nupes) et du Rassemblement national (RN) ainsi que la première ministre, Elisabeth Borne, ont déposé des saisines le mardi 21 mars. Une décision devrait donc être rendue au plus tard le 21 avril.

Voici ce que l’on sait à ce stade : la première ministre a déclaré, dimanche soir, dans un entretien à l’Agence France-Presse, vouloir esquisser un « programme législatif » de textes pour lequel elle souhaite construire une majorité « en amont » des votes et ainsi éviter le recours à un nouveau 49.3. Pour cela, elle ouvre aujourd’hui une vaste séquence de consultations, qui doit durer trois semaines au total.

Elle rencontrera le président de la République aujourd’hui. Puis elle recevra, dans la semaine du 3 avril, les groupes parlementaires et les partis politiques, y compris de l’opposition, ainsi que les associations d’élus pour « accélérer les réponses aux attentes des Français ». Un créneau est aussi prévu pour d’éventuelles rencontres avec les organisations syndicales et patronales, la semaine du 10 avril, a précisé Elisabeth Borne. L’exécutif essaie ainsi de reprendre la main, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, dans un contexte social de plus en plus tendu.

Lire aussi : Réforme des retraites : apaiser sans reculer, le paradoxe d’Emmanuel Macron

Vous pouvez retrouver la disponibilité et les prix des principaux carburants sur la carte ci-dessous :

Pour la députée EELV Sandrine Rousseau, Emmanuel Macron et Gérald Darmanin « cherchent l’incident »

La députée écologiste a accusé lundi le président de la République et le ministre de l’intérieur d’« aller chercher l’incident » en déployant « une débauche de moyens » pour contrer les violences dans les manifestations, qu’elle a par ailleurs condamnées. « Je condamne toutes les violences, mais là il y a une responsabilité dans le maintien de l’ordre (…), il y a une responsabilité du pouvoir politique », a estimé Sandrine Rousseau, interrogée sur Public Sénat, deux jours après les affrontements très violents qui ont opposé manifestants et forces de l’ordre à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.

« Ça n’est pas pareil de donner des ordres de lancer jusqu’à quatre mille grenades (…) et la responsabilité des manifestants qui étaient là pour défendre le bien commun », l’eau, a poursuivi la députée, pour qui « il y avait des individus violents, c’est indéniable ». Elle a pointé « depuis quelque temps », une « modification de la politique de maintien de l’ordre dans les manifestations et qui est beaucoup plus dure et violente qu’elle ne l’était avant », en référence également aux incidents qui ont émaillé les derniers rassemblements contre les retraites.

Sandrine Rousseau a appelé Gérald Darmanin à dénoncer « la violence de ses forces de l’ordre plutôt que de dire que c’est de “la fatigue d’individus isolés” », et à dissoudre les BRAV-M, l’unité de policiers circulant à moto mise en cause dans ces violences.

Bonjour CentristeRevolutionnaire,

Effectivement, plusieurs organisations syndicales étudiantes revendiquent le blocage de l’université Paris-Dauphine depuis ce matin.

Gendarmes et manifestants se rejettent la responsabilité des violents affrontements à Sainte-Soline

Les affrontements, qui ont culminé samedi lors d’un week-end de mobilisation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres, ont fait deux cents blessés, selon les organisateurs. La vie de l’un d’entre eux est en danger. Retrouvez les explications de nos journalistes Rémi Barroux et Antoine Albertini dans cet article :

Olivier Véran attaque Jean-Luc Mélenchon

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a dénoncé, lundi, l’attitude de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise (LFI) à la suite des violences à Sainte-Soline ce week-end ou dans les mobilisations contre la réforme des retraites. « Jean-Luc Mélenchon, il est insoumis devant les violences policières, mais il est soumis devant toutes les autres formes de violence et vous savez pourquoi ? Parce que Jean-Luc Mélenchon et ses amis, ce sont les rentiers de la colère, les rentiers de la misère des petites gens et ce sont les actionnaires de ces formes de violence », a attaqué le ministre sur BFM-TV et RMC.

Il a jugé « inacceptable » et irresponsable « la participation [d’élus] samedi à la manifestation interdite de Sainte-Soline contre les mégabassines ». Un manifestant est entre la vie et la mort après de violents affrontements avec les forces de l’ordre, dont autorités et organisateurs se rejettent la responsabilité. « Ce n’est pas un délit de participer à une manifestation interdite, chacun fait son choix, je pense que la cause est juste », a répondu sur RTL la députée Clémence Guetté, qui faisait partie des élus LFI présents samedi. « Sans les BRAV-M, sans ce cirque, il ne se passerait absolument rien d’autre qu’une marche dans les champs », avait critiqué sur Twitter le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon.

Rassemblement devant l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne

Blocage du site de TotalEnergies à Pau

L’union locale de la CGT Pau Banlieue annonce le blocage, depuis ce matin, du site de TotalEnergies de Pau.

Mobilisation au Musée du Louvre

La CGT-Culture renvendique, lundi matin, dans un communiqué, le blocage du Musée du Louvre et sa fermeture depuis 9 heures ce matin, « à l’initiative de l’intersyndicale des personnels du musée ». « Cette initiative s’inscrit dans la poursuite de la mobilisation de l’intersyndicale Culture pour exiger le retrait de la réforme des retraites », peut-on lire dans ce communiqué.

Le point sur la situation dans les transports mardi 28 mars

Sur le terrain en Ile-de-France, le trafic des RER s’annonce « très perturbé », avec un train sur deux sur les lignes A et B, selon la RATP. Dans le métro, les fréquences de passage seront réduites sur la plupart des lignes, dont certaines fermeront plus tôt que d’habitude. Les prévisions de circulation à la SNCF seront connues lundi.

La réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008 a effectivement encadré le recours à l’article 49.3 de la Constitution. Avant cette révision, le gouvernement pouvait y avoir recours aussi souvent qu’il le voulait et sur n’importe quel texte. Depuis cette révision, le premier ministre peut engager la responsabilité du gouvernement sur le vote d’un projet de loi de finances, d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale et d’un autre projet de loi ou proposition de loi en débat à l’Assemblée nationale. Dans cette dernière hypothèse, celui-ci ne peut être utilisé que sur un seul texte au cours d’une même session parlementaire. Dans un entretien à l’Agence France-Presse, Elisabeth Borne a déclaré, dimanche, ne pas vouloir recourir au 49.3 « en dehors des textes financiers ».

Les syndicats lycéens FIDL et La Voix lycéenne ont effectivement appelé, en fin de semaine dernière, à une mobilisation à partir de lundi et jusqu’à la fin de la semaine dans les lycées. Lors de la dernière journée nationale de mobilisation, jeudi 23 mars, les organisations syndicales se réjouissaient de la présence de nombreux jeunes dans les cortèges. Nous vous partagerons les remontées du terrain tout au long de la journée.

France Bleu Normandie relate ce matin le blocage du lycée Jean-Prévost, à Montivilliers (Seine-Maritime), près du Havre :

Laurent Berger réclame un geste très fort du gouvernement sur les retraites

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé lundi le gouvernement à un effort important sur les retraites, ajoutant qu’il n’accepterait « la main tendue » d’Elisabeth Borne aux syndicats que si la réforme était « mise de côté ». « Il faut un bougé très fort du gouvernement sur les retraites », a déclaré le responsable syndical, interrogé sur France 2 à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation.

Alors que la première ministre a tendu la main, dimanche, aux syndicats et aux partis politiques, afin de « mettre de l’apaisement », Laurent Berger a interrogé : « C’est quelle main tendue ? Je suis désolé de le dire comme ça mais elle est où la main tendu, sur la question des retraites ? [Or] c’est le sujet actuel », a-t-il répondu. « Si la main tendue, c’est rediscutons et travail et des retraites, et en mettant de côté pour l’instant la réforme qui a été adoptée par le 49.3, qui n’est pas validée par le Conseil constitutionnel (…), si ces deux sujets sont sur la table, on va discuter », a-t-il ajouté.

Crise sociale : apaiser sans reculer, le paradoxe d’Emmanuel Macron

Dans un climat de tensions et de violences, le chef de l’Etat cherche à amadouer les syndicats. Elisabeth Borne promet de ne plus recourir au 49.3, sauf pour les textes financiers. Mais le retrait de la réforme des retraites n’est pas envisagé.

Lire aussi : Crise sociale : apaiser sans reculer, le paradoxe d’Emmanuel Macron

Au programme de la journée

Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites est organisée, mardi 28 mars, dans toute la France, à l’appel de l’intersyndicale. La première ministre, Elisabeth Borne, tente de reprendre la main alors que le climat de plus en plus tendu dans la rue. « Il y a de la tension forcément en lien avec la réforme. Il faut être à l’écoute de cela », a-t-elle reconnu auprès de l’AFP.

  • Elisabeth Borne va ouvrir lundi une vaste séquence de consultations étalées sur trois semaines, avec les parlementaires, les partis politiques, les représentants d’élus locaux et les partenaires sociaux s’ils le souhaitent.
  • Ce « plan d’action » sera d’abord détaillé à midi à Emmanuel Macron, puis aux cadres de la majorité, parmi lesquels les patrons de groupes parlementaires, les chefs de parti et quelques membres du gouvernement.
  • La première ministre doit aussi rencontrer dans l’après-midi les présidents de commission à l’Assemblée, puis, mardi, les présidents du Sénat, Gérard Larcher, et de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. Elle entend esquisser un « programme législatif » de textes en s’assurant de bâtir dessus « des majorités en amont » et ainsi éviter le recours à un nouveau 49.3.
  • Aux syndicats, qui demandent le retrait ou la suspension de la réforme, Elisabeth Borne propose de « reprendre le travail » sur différents chantiers, de la pénibilité à l’emploi des seniors, en passant par les reconversions.

Bonjour à toutes et à tous !

Bienvenue dans ce live consacré aux suites de la mobilisation contre la réforme des retraites, à la veille d’une nouvelle journée de grèves et de manifestations dans toute la France.

Le contexte

  • L’intersyndicale a appelé à une dixième journée de grève et de manifestations contre la réforme des retraites mardi 28 mars, alors que l’exécutif tente de reprendre la main en clamant sa volonté d’« apaisement », dans un contexte de plus en plus tendu.
  • Elisabeth Borne va ouvrir, lundi, une vaste séquence de consultations étalées sur trois semaines, avec les parlementaires, les partis politiques, les représentants d’élus locaux et les partenaires sociaux s’ils le souhaitent. La première ministre doit présenter ce « plan d’action » à Emmanuel Macron à midi, puis aux cadres de la majorité. Elle veut esquisser un « programme législatif » de textes en s’assurant de bâtir dessus « des majorités en amont » et ainsi éviter le recours à un nouveau 49.3.
  • De leur côté, les syndicats demandent toujours le retrait, ou au moins la suspension, de la réforme des retraites. Le patron de la CFDT, Laurent Berger, fustigeait, samedi, dans un entretien à la revue Le Grand Continent « l’absence de dialogue, l’injustice de la mesure et l’incompréhension d’une mobilisation sociale de ces deux mois et demi ».
  • La dernière journée de manifestation, jeudi 23 mars, a réuni entre 1,09 million de participants, selon le ministère de l’intérieur, et 3,5 millions selon la CGT. Ce rebond s’est aussi accompagné de violences en marge des cortèges, avec 457 interpellations et 441 policiers et gendarmes blessés. Le Conseil de l’Europe a dénoncé, vendredi, un « usage excessif de la force ». Au total, l’IGPN a été saisie de 17 enquêtes judiciaires depuis la première journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites en janvier.
  • Samedi, le terrain des affrontements s’est déplacé à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, où une manifestation contre les mégabassines a fait des dizaines de blessés du côté des forces de l’ordre comme des manifestants, avec un membre du cortège entre la vie et la mort dimanche.

Pour approfondir :

Décryptages. Renouer le dialogue en restant inflexible, le paradoxe d’Emmanuel Macron.

Entretien. Dominique Rousseau, constitutionnaliste : « Il semble difficile que le Conseil constitutionnel ne censure pas la loi sur la réforme des retraites ».

Récit. La réforme des retraites met en lumière les profondes fractures chez Les Républicains.

Décryptages. L’inflexibilité d’Emmanuel Macron inquiète ses propres troupes.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.