L’ESSENTIEL

  • Les syndicats bien décidés à parler des retraites sont attendus en début de semaine prochaine à Matignon, un rendez-vous avec l’exécutif inédit depuis de semaines.
  • Lors de la 10e journée d’actions moins fournie et aussi moins chaotique que prévu, le ministère de l’Intérieur a recensé 740.000 manifestants dans toute la France, dont 93.000 à Paris, la CGT « plus de 2 millions » dont 450.000 dans la capitale.
  • L’intersyndicale a appelé mardi à une onzième journée de « grève et de manifestations » le jeudi 6 avril, estimant que « l’absence de réponse de l’exécutif conduit à une situation de tensions » inquiétante.

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09h51 : « 20 Minutes » répond à vos questions !

Toute la journée, les journalistes de la rédaction de 20 Minutes sont mobilisés pour vous informer. Si vous avez la moindre question, la moindre interrogation sur un événement, une déclaration ou une annonce, écrivez-nous dans les commentaires.

09h42 : « Le RN apparaît comme un pôle de stabilité », selon Sébastien Chenu

Pour Sébastien Chenu (RN), qui était au micro de RTL ce mercredi matin, l’invitation faite aux syndicats montre que « le mouvement populaire porte et que la stratégie de l’épuisement qu’Emmanuel Macron essaye de mettre en place (…) ne fonctionnera pas ». Le vice-président de l’Assemblée s’est aussi décrit ce mecredi matin comme l’opposition du moment, l’opposition de la « stabilité » : « Le RN apparaît comme un pôle de stabilité. Vous avez une majorité perdue et de l’autre côté des dingues ».

🗣️💬 @Sebchenu sur la #ReformeDesRetraites : "Le RN apparaît comme un pôle de stabilité. Vous avez une majorité perdue et de l'autre côté des dingues."
🔴🎙️ Au micro d'@amandine_begot dans #RTLMatin 👈 pic.twitter.com/BsF5SbiUpp

— RTL France (@RTLFrance) March 29, 2023

09h22 : « Si on ne peut pas parler » des 64 ans, « alors on partira », avertit Laurent Berger

🗣 Retraites ➡️ "C’est un conflit sur le travail. Pour beaucoup de gens, partir à la retraite est une forme de libération parce leurs conditions de travail sont trop pénibles”, assure Laurent Berger. “On règle le problème des retraites et ensuite on discutera du reste." pic.twitter.com/ezabC5w4iN

— franceinfo (@franceinfo) March 29, 2023

09h13 : L’âge de départ ne sera pas au menu des discussions avec les syndicats

La question du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans ne sera pas au menu de la rencontre prévue entre la Première ministre Élisabeth Borne et l’intersyndicale, ont prévenu jeudi le ministre des Relations avec le Parlement Franck Riester et le président du Modem, François Bayrou.

Le report de l’âge de 62 à 64 ans, « c’est le cœur de la réforme sur lequel, depuis le départ, il n’y a pas d’accord », a déclaré Franck Riester sur Public Sénat. « Dans la vie, il y a des moments, il faut savoir reconnaître qu’il y a aussi des sujets [sur lesquels] on n’est pas d’accord », a-t-il ajouté, souhaitant que l’échange s’organise autour de « sujets sur lesquels on est d’accord ».

« Les 64 ans sont dans le texte », a renchéri François Bayrou sur France 2, « on ne peut pas changer de ligne à ce point ». Mais pour lui, « il y a matière à discuter », si « vous écoutez attentivement au fond ce qu’a dit Laurent Berger », le secrétaire général de la CFDT, premier syndicat français.

09h05 : Plusieurs manifestants blessés mardi

A Paris, au moins cinq personnes ont été prises en charge par les secours ou des « street medics » (secouristes volontaires), ont constaté des journalistes de l’AFP. Au moins cinq manifestants ont également été blessés à Nantes.

Un homme est allongé sur le trottoir après que des policiers anti-émeutes ont chargé une manifestation mardi 28 mars 2023 à Paris.
Un homme est allongé sur le trottoir après que des policiers anti-émeutes ont chargé une manifestation mardi 28 mars 2023 à Paris. - Christophe Ena/AP/SIPA
08h47 : 201 personnes ont été interpellées et 175 policiers et gendarmes blessés, selon Darmanin

Des heurts avec les forces de l’ordre, échauffourées et dégradations ont émaillé les cortèges contre la réforme des retraites dans plusieurs villes dont Paris, où le défilé a été plus calme que lors de la précédente mobilisation.

Quelque 201 personnes ont été interpellées et 175 policiers et gendarmes ont été blessés, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans un bilan communiqué à 23h30.

07h48 : Dans le journal « Pif », Macron n’écarte pas une démission en cas « d’énorme crise »

En cas « d’énorme crise », le chef de l’État peut toujours s’en remettre aux électeurs… Emmanuel Macron, en pleine colère sociale contre sa réforme des retraites, a répondu aux questions des lecteurs de Pif, assurant de sa frustration quand les choses ne vont « pas assez vite ». La prise de parole du président s’est faite rare depuis la présentation, le 10 janvier, du projet phare de son second quinquennat. Mais il a accepté de prendre la parole pour les 75 ans du célèbre chien, une interview réalisée le 20 février avec de jeunes lecteurs et diffusée mercredi. Ses propos ont une résonance particulière dans la situation inflammable que connaît le pays depuis le déclenchement, le 16 mars, du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.

« Pouvez-vous quitter votre poste en plein mandat, et comment ça se passerait si vous le quittiez ? », lui demande Mélina, élève de quatrième, lors d’une rencontre à l’Elysée. « Si tu le quittes, c’est qu’il peut y avoir une énorme crise et que tu es empêché », répond Emmanuel Macron. « À ce moment-là, tu remets ton mandat aux Français, et le peuple vote à nouveau ». Pour l’heure, le chef de l’État n’envisage ni référendum sur les retraites, ni dissolution de l’Assemblée nationale et une démission apparaît encore plus improbable.

07h38 : La permanence de LR dans la Drôme vandalisée

La permanence de la fédération de la Drôme des Républicains a été vandalisée mardi à Valence, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites, a-t-on appris auprès du parti. Le local « a subi de lourds dégâts (rideaux de fer arrachés, vitres brisées, matériel dégradé…) », soulignent dans un court communiqué le sénateur Gilbert Bouchet et le maire de Valence Nicolas Daragon, respectivement président et secrétaire départemental LR de la Drôme.

La permanence des @lesRepublicains attaquée dans la Drôme avec vol de nombreux objets et dégradations!

Les auteurs doivent être rapidement identifiés et condamnés.


Seule la fermeté peut mettre fin à cette spirale de la violence anti-démocratique. Ne cédons rien aux factieux! pic.twitter.com/VXO9xa3oG0

— les Républicains (@lesRepublicains) March 28, 2023

Ils dénoncent l’action d’un « groupe d’individus violents, très certainement issus de l’ultra-gauche et de la mouvance anarcho-syndicaliste ». « Nous avons bien entendu immédiatement déposé plainte et dénonçons avec la plus grande fermeté ces actes délictueux qui ne peuvent rester impunis », poursuivent les deux élus.

07h24 : Pas de pause dans l’application de la réforme

Par la voix d’Olivier Véran, le gouvernement a encore écarté à l’issue du Conseil des ministres mardi, l’hypothèse d’une pause dans l’application de la réforme. Membre de la majorité, le Modem n’a pas dit non à l’idée d’une médiation.

Selon le porte-parole, rien n’empêche « dans l’intervalle » de la décision du Conseil constitutionnel, « de commencer à discuter des modalités d’application des différents éléments du texte » qui envoie régulièrement plus d’un million de personnes dans les rues depuis deux mois.

07h09 : Les syndicats ont besoin de « discuter » de l’invitation à Matignon

Si Laurent Berger a affirmé que les syndicats répondront bien à l’invitation de la Première ministre « pour porter [leurs] positions », « on a encore besoin d’en discuter en intersyndicale », a nuancé la codéléguée de Solidaires, Murielle Guilbert. « Ça nécessite une discussion entre nous au préalable », a également déclaré François Hommeril, président de la CFE-CGC.

07h01 : Bienvenue sur ce live

Bonjour, nous suivrons tout au long de la journée les dernières actualités autour de la réforme des retraites et de la contestation contre le projet de loi gouvernemental adopté par l’Assemblée nationale par l’article 49.3. Au lendemain d’une 10e journée de mobilisation nationale, l’heure serait-elle à l’apaisement alors que la Première ministre Elisabeth Borne a invité les syndicats à discuter en début de semaine prochaine ?