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Réforme des retraites : le gouvernement décidera de la méthode «d'ici la fin de la semaine», annonce Borne

Invitée sur BFM TV ce lundi matin, la première ministre a réaffirmé la volonté de l'exécutif de mettre en place cette réforme à l'été 2023.

Semaine cruciale pour l'exécutif. Élisabeth Borne a prend la parole ce lundi matin sur BFMTV alors que le budget 2023 doit être présenté dans la foulée en conseil des ministres. Voici les principales annonces et déclarations de la première ministre :

La réforme des retraites envisagée «à l’été 2023»

La première ministre est interrogée d'emblée sur un point cardinal, qui n’est pas encore tranché : la réforme des retraites, que le gouvernement n'exclut pas d'inclure par voie d'amendement au sein du PLFSS. Cette option divise jusqu'au sein même de la majorité. Emmanuel Macron et Élisabeth Borne réuniront donc ce mercredi les chefs de la majorité et les ministres concernés pour faire le point sur la manière d'engager la réforme des retraites. «Le président de la République a dit que c’était une réforme prioritaire, indique la première ministre. Il faut donc que l’on travaille tous collectivement davantage”, et notamment les séniors. La solution est effectivement de décaler progressivement l’âge de départ à la retraite», estime Elisabeth Borne. L’objectif est clair : mener cette réforme pour qu’elle entre en application rapidement, «à l’été 2023».

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Une décision prise «d’ici à la fin de la semaine»

Les concertations menées jusque-là ne sont visiblement pas suffisantes. Selon la première ministre, la décision de faire passer par la réforme des retraites par voie d’amendements n’est pas encore prise. Un nouvel échange est prévu en milieu de semaine avec Emmanuel Macron, «les ministres concernés» ainsi que «les responsables de la majorité». La méthode sera ensuite arrêtée «d’ici à la fin de la semaine», et poursuivra un objectif : être «la meilleure voie pour à la fois mettre en oeuvre cette réforme rapidement, et en même temps laisser la place au dialogue et à la concertation».

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Une hausse des prix des cigarettes envisagée

Le prix des cigarettes doit augmenter «comme l’inflation», estime Élisabeth Borne, car sans cela «c’est comme s’il baissait». Une mesure qui devrait être intégrée au projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Selon Les Echos, le gouvernement envisagerait une augmentation des droits d’accise, qui pourrait être de 5 à 6 % l’année prochaine.

Le chauffage au bois interrogé

La première ministre estime que certaines hausses des prix de l’énergie doivent être interrogées, mettant notamment en cause la hausse des prix du bois de chauffage, principalement produit en France. La première ministre estime en revanche que l’augmentation des prix de l’électricité est fortement corrélée à la guerre, puisque les prix du gaz et de l’électricité sont liés. «Nous réfléchissons au niveau européen» pour «casser ce lien», précise Élisabeth Borne.

Des concertations prévues pour soulager le prix de l’énergie pour les entreprises

Alors qu’Emmanuel Macron a exhorté les entreprises à ne pas signer les contrats énergétiques dont les prix seraient gonflés par la crise actuelle, la première ministre assure que des concertations sont prévues avec les énergéticiens pour calmer cette hausse. «Les grandes entreprises qui fournissent de l’énergie ne doivent pas anticiper une flambée durable des prix de l’énergie, nous sommes déterminés pour éviter cette surchauffe», indique la première ministre. «Bruno Le Maire va recevoir les énergéticiens pour voir comment proposer des contrats qui n’anticipent pas cette flambée».

La revalorisation des enseignants inscrite au budget

Face aux difficultés de recrutement de cette rentrée, Élisabeth Borne se dit mobilisée. Une «revalorisation salariale», comme l’avait promis le président de la République, doit ainsi être inscrite au budget. Elle donnera lieu à des «des négociations entre le ministre de l’Éducation nationale et les organisations syndicales rapidement». Pap Ndiaye lancera ensuite, «la semaine prochaine, une concertation dans les écoles qui le souhaitent pour adapter les équipements pédagogiques». Il s’agira de donner «plus de marges de manœuvre aux professeurs» et ainsi travailler sur «l’attractivité» de la profession. Enfin, en ce qui concerne les enseignants contractuels recrutés cette année, ils pourront participer «au cours de l’année qui vient» à un concours pour être «titularisés de façon exceptionnelle».