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Réforme des retraites : le renseignement territorial s'inquiète de «la colère des jeunes»

La jeunesse, initialement peu concernée par la réforme, s'est largement mobilisée le 23 mars. Leur participation pourrait doubler, voire tripler ce mardi.

La jeunesse entre dans la danse. Lors de la dernière journée nationale d'action, jeudi 23 mars, de nombreux jeunes, qui ne se sentaient initialement pas concernés par la réforme des retraites, ont finalement rejoint le mouvement. Et leur participation, chiffrée à 30.000 personnes jeudi dernier, «pourrait potentiellement doubler, voire tripler» ce mardi, pour la dixième mobilisation contre la réforme des retraites, alerte le renseignement territorial.

«Ils seront à nouveau dans la rue le mardi 28 mars, tôt en matinée pour bloquer leurs établissements puis, plus nombreux, dans les rangs des cortèges syndicaux», indiquait lundi le service central. Cette mobilisation inquiète particulièrement les autorités. «Extrêmement mobilisateur parmi la jeunesse, le sujet de 'la répression et des violences policières' (...) pourrait cristalliser la colère des jeunes», explique le renseignement territorial.

Quel sera le rôle de la jeunesse ?

Pour l'heure, le ministère de l'Éducation nationale fait état de moins d'incidents que le 23 mars. À 9h30, 14 blocages étaient en cours, contre 27 jeudi dernier, et 27 blocages filtrants étaient à l'œuvre, contre 37 la semaine dernière.

Mais les véritables conclusions ne pourront être tirées qu'à la fin des manifestations, et notamment du cortège parisien. Jeudi 23 mars, de très nombreux jeunes avaient été aperçus en amont du cortège syndical, parmi les casseurs. Des heurts avec les forces de l'ordre et des dégradations avaient été massivement constatés. Une fois la nuit tombée, les incidents post-manifestation avaient été provoqués en grande majorité par des jeunes.

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Pour cette journée du 28 mars, le renseignement territorial indique que les organisations syndicales «font état d'une radicalisation de certains de leurs adhérents, qui sont tentés de rejoindre certains mouvements citoyens ou groupes radicalisés aux actions violentes». «Les plus radicaux seront encore présents sur les rassemblements de fin de soirée», ajoutent les autorités, qui craignent «des incidents graves dans une cinquantaine de villes». Reste à savoir si les jeunes mobilisés resteront au cœur des cortèges pacifiques ou s'ils participeront activement aux violences.