France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Réforme des retraites : Les syndicats menacent l’exécutif d’une mobilisation sociale « déterminée »

Les syndicats ont lancé un message clair à la Première ministre à l’issue de rendez-vous bilatéraux jeudi avec la Première ministre Elisabeth Borne : si les partenaires sociaux ne sont pas écoutés et l’âge de départ à la retraite reculé, une mobilisation sociale « déterminée » sera à l’ordre du jour. « Ils sont obstinés, je pèse mes mots, à dire qu’il faut travailler jusqu’à 65 ans », a dénoncé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, premier reçu à Matignon.

C’est une « méthode incompréhensible, puisqu’on fait un point avec la Première ministre alors que les concertations ne sont pas terminées », explique le syndicaliste. Reçu dans la foulée, Laurent Berger a exprimé sa « crainte » que la réforme se concentre sur une « mesure d’âge » (report de l’âge légal de départ à 65 ans, ou à 64 ans avec allongement accéléré de la durée de cotisation) « qui ne tiendrait pas compte de deux mois de concertation ».

Une « première date de mobilisation unitaire » prochainement dévoilée

« Mais tout report de l’âge légal de départ en retraite fera que la CFDT sera en intersyndicale pour se mobiliser », a-t-il prévenu. « Je le redis avec force : attention à ne pas avoir une réforme qui va être dure, qui va être vécue très durement par les travailleurs, et la réaction sociale sera tout aussi déterminée ».

L’ensemble des syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU) ont annoncé qu’ils décideraient d’une « première date de mobilisation unitaire » en janvier « si le gouvernement demeurait arc-bouté sur son projet » de contraindre les salariés à travailler plus longtemps, au motif d’assurer l’équilibre du système de retraite.

Cette journée d’action serait annoncée le soir même de la présentation du projet gouvernemental, qui devrait intervenir autour du 15 décembre. Une mobilisation que l’exécutif serait avisé de « prendre au sérieux », a estimé Philippe Martinez. Un report de l’âge de départ à 65 ans est la piste privilégiée pour cette réforme, qui sera portée dans un projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale, ont rapporté jeudi plusieurs convives d’un dîner à l’Élysée.