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Jeudi 19 janvier à Marseille. L’ampleur de la mobilisation a surpris le gouvernement et la majorité. © Denis Thaust / SOPA Images via ZUMA PRESS/MAXPPP

DÉCRYPTAGE - Emmanuel Macron et Élisabeth Borne doivent mener une triple bataille pour faire passer la réforme des retraites: devant l’opinion publique, à l’Assemblée nationale, et face à leurs troupes, inquiètes du succès de la mobilisation du 19 janvier dernier.

«Elle est bien la réforme.»Élisabeth Borne n’est pas mécontente du texte qu’elle vient de présenter en conférence de presse ce mardi 10 janvier, avant d’enchaîner avec le «20 heures» de France 2. Revenue à Matignon, la première ministre se félicite, devant un député de la majorité, d’avoir un projet qu’elle trouve équilibré. À ce stade, l’ensemble du dispositif paraît ficelé. Politiquement, la majorité a passé un accord avec les Républicains qui leur assure un vote tranquille au Parlement, sans avoir recours au fameux article 49-3. Logiquement, l’ensemble de la gauche est opposé au texte. Socialement, les syndicats sont également tous opposés au report de l’âge légal de départ à 64 ans, promettent de mobiliser leurs troupes dans la rue, voire de multiplier les appels à la grève. Du classique en ce qui concerne une réforme des retraites depuis des années en France. Au gouvernement on ne croit pas, à ce moment-là, au blocage du pays et donc du projet.

Il a suffi d’une mobilisation plus forte…

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Le Figaro

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