CARTE - Lors de la deuxième journée de mobilisation après le recours au 49.3 par le gouvernement, les défilés contre la réforme des retraites rassemblent mardi 28 mars nettement moins de monde.
Face à un Emmanuel Macron qui n'a en aucun cas donné de signes de fléchissement, les syndicats espéraient voir émerger une mobilisation renforcée pour cette dixième journée de manifestations depuis la mi-janvier contre la réforme des retraites. En effet, la dénonciation des violences policières pouvait donner lieu à une importante présence de jeunes dans les rangs des manifestants ce mardi.
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D'ailleurs beaucoup d'observateurs s'inquiétaient du «chaos» ambiant depuis l'usage du 49.3 pour faire adopter le projet de loi. Les heurts lors des dernières manifestations, puis les affrontements autour de la bassine de Sainte-Soline durant le week-end, attestent d'un climat délétère depuis plusieurs jours sur le territoire.
Selon le ministère de l'Intérieur, on comptabilise 740.000 manifestants dans l'Hexagone ce mardi.
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La carte est mise à jour au fil de la journée.
À Paris, les manifestants ont répondu présent avec 93.000 personnes dans les rues contre 119.000 jeudi dernier. C'est le deuxième plus fort score, identique à celui du samedi 11 février. La CGT a estimé, pour sa part, à 450.000 le nombre de manifestants. C'est presque moitié moins que lors de la dernière journée de mobilisation jeudi 23 mars, où la CGT avait recensé 800.000 manifestants dans la capitale et les autorités 119.000.
Ailleurs, la mobilisation s'essouffle nettement. Cinq jours après un sursaut terni par de nombreux débordements, les premiers chiffres des autorités comme des syndicats attestent d'une participation en repli.
Le reflux est souvent important - en baisse de 30% à 40% - à Rennes (13.600 à 25.000), Brest (12.000 à 28.000), jusqu'à 50% à Montpellier (10.000 à 20.000). À Marseille, malgré leur grand écart habituel, les chiffres de la police (11.000) et des organisateurs (180.000) reculaient ensemble d'un tiers.
Idem dans de plus petites villes, comme Guéret, où les deux estimations, toujours très proches, ont fondu de moitié à 2000 participants. Le reflux est encore plus spectaculaire à Rodez, où la police a compté 1200 manifestants, soit cinq fois moins que le 23 mars, et les syndicats 3.000, soit dix fois moins.
Surprises par l'ampleur de la mobilisation jeudi - 1,09 million de participants selon l'Intérieur, plus de 3 millions d'après les syndicats - les autorités tablaient sur un total de 650.000 à 900.000 manifestants, dont 70.000 à 100.000 à Paris. «Je m'attends à une forte mobilisation et une détermination des manifestants», avait prédit sur RMC le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, qui attend «vraiment beaucoup de monde cet après-midi» à Paris.
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Des foules encadrées par 13.000 policiers et gendarmes, dont 5.500 dans la capitale, un «dispositif de sécurité inédit», a souligné lors d'une conférence de presse le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a appelé «solennellement chacun et chacune au calme» et évoqué la présence possible à Paris de «plus de 1000 éléments radicaux».
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