France
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Retraites. Âge de départ, premières personnes concernées... Elisabeth Borne en dit plus sur la réforme

« Il y a un droit de manifester, mais… »

Enfin, interrogée sur le risque de blocage du pays, avec des manifestations massives contre cette nouvelle réforme des retraites, la Première ministre estime qu’il « y a un droit de manifester, mais c’est important de dire clairement aux Français que cette réforme est nécessaire pour sauver notre système de retraites (…) Je ne laisserai pas faire croire aux Français que sans réforme, on ne mettrait pas notre système en péril ».

Alors que les concertations sur la réforme des retraites avec les organisations syndicales et patronales entrent dans leur dernière ligne droite, la Première ministre Elisabeth Borne a dévoilé ce jeudi soir, dans une interview au Parisien, les premiers arbitrages voulus par le gouvernement.

Le contenu de la nouvelle réforme sera présenté le 15 décembre aux partenaires sociaux. Soit juste avant les vacances de Noël, une période peu propice à la mobilisation des salariés… « Nous tiendrons le calendrier », assure la Première ministre, avant de détailler : « Le texte devra être présenté en Conseil des ministres au début de l’année prochaine, pour un examen au Parlement au printemps, et une entrée en vigueur avant la fin de l’été. » La cheffe du gouvernement Borne réunira plusieurs ministres vendredi après-midi sur le sujet, a appris l'AFP auprès de Matignon.

Un « report progressif de 62 à 65 ans d’ici 2031 »

Sur la question explosive du financement du système des retraites, et donc du potentiel recul de l’âge légal de départ, Élisabeth Borne confirme un « report progressif de 62 à 65 ans d’ici 2031 », « c’est ce qui permet de ramener le système à l’équilibre dans les dix ans », estime-t-elle, nuançant : « S’il y a un autre chemin proposé par les organisations syndicales et patronales qui permette d’atteindre le même résultat, on l’étudiera. » La proposition initiale d'Emmanuel Macron était de reporter progressivement l'âge de départ à 65 ans, mais il s'est dit depuis « ouvert » à un report à 64 ans avec un allongement de la durée de cotisation.

La réforme sera progressive, et les premières personnes concernées seront celles « nées en 1961 », détaille encore la Première ministre. Mais les rythmes d’évolution ne sont pas tranchés.

Concernant les carrières longues, le principe permettant de partir deux ans ou quatre ans avant l’âge légal de la retraite, « sera maintenu et même assoupli pour ceux qui ont vraiment commencé à travailler très tôt », la limite de ce « très tôt » restant indéterminée. Pour les femmes, elle dit ne pas vouloir augmenter l’âge d’annulation de la décote, « qui restera à 67 ans ».

Sur la question de l’éventuelle suppression des régimes spéciaux, la Première ministre affirme : « La logique de cette réforme, c’est que les nouveaux recrutés des régimes spéciaux seront affiliés au régime général d’assurance vieillesse, comme tous les salariés du privé. (…) C’est la fameuse clause du grand-père. Les régimes impactés sont ceux de la banque de France, la RATP, les salariés des industries électriques et gazières (IEG)…», énumère Élisabeth Borne.