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Retraites : Élisabeth Borne précise certains contours de la réforme

La première génération concernée par la réforme sera celle «née au deuxième semestre 1961», détaille la première ministre au Parisien, tout en annonçant un assouplissement du dispositif «carrières longues».

Le visage de la future réforme des retraites commence à se dévoiler. Dans un entretien au Parisien publié vendredi 2 décembre, Élisabeth Borne précise les grandes lignes de la future réforme des retraites, qu'elle présentera le 15 décembre, après un dernier cycle de concertations avec les partenaires sociaux.

Sur le calendrier, le texte sera présenté en Conseil des ministres au début de l'année prochaine, avant un examen au Parlement au printemps et une entrée en vigueur «à partir de l'été 2023», confirme la première ministre. La première génération concernée par la réforme sera celle «née au deuxième semestre 1961», précise-t-elle.

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Si la première ministre rappelle que l'engagement de campagne d'Emmanuel Macron est un report de l'âge légal de départ à 65 ans d'ici 2031 - «C'est ce qui permet de ramener le système à l'équilibre dans les dix ans», affirme-t-elle -, elle précise que la question n'est pas encore arrêtée. «S'il y a un autre chemin proposé par les organisations syndicales et patronales qui permette d'atteindre le même résultat, on l'étudiera», indique Élisabeth Borne au quotidien. Par exemple, un report à 64 ans en contrepartie d'un allongement de la durée de cotisation, une proposition votée au Sénat à laquelle Emmanuel Macron s'est dit ouvert. En revanche, la locataire de Matignon exclut «de baisser le montant des retraites ou d'alourdir le coût du travail par des cotisations supplémentaires».

Le principe des «carrières longues» sera «assoupli»

Parmi les premiers arbitrages déjà rendus, Élisabeth Borne annonce que le principe des «carrières longues», permettant de partir deux ou quatre ans avant l'âge légal, sera «assoupli pour ceux qui ont vraiment commencé à travailler très tôt». Pour les femmes, elle dit ne pas vouloir augmenter l'âge d'annulation de la décote, «qui restera à 67 ans».

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Reste à savoir si la réforme pourra passer l'étape du Parlement. «Je n'ai pas toujours eu un accueil enthousiaste de la part de certains» présidents de groupes parlementaires «mais je pense qu'avec d'autres, les Républicains par exemple, on doit pouvoir trouver un chemin», indique Élisabeth Borne. Sur un éventuel recours à l'article 49.3, «rien n'est tranché», affirme-t-elle. Sur les éventuelles manifestations des opposants à cette réforme, la première ministre admet qu'«il y a un droit de manifester» mais réaffirme que «cette réforme est nécessaire pour sauver notre système de retraites».

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Le dernier cycle de concertation avec les partenaires sociaux sur la réforme, axé sur le «financement» donc sur l'âge légal de départ, a démarré jeudi soir au ministère du Travail. Attendu au tournant, l'exécutif reste en retrait et aucun document de travail n'a pour l'heure été envoyé aux partenaires sociaux, contrairement au cycle précédent sur «l'équité et la justice sociale».

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