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Retraites : Gérald Darmanin fustige le «gauchisme paresse et bobo»

Alors que la réforme des retraites arrive au Parlement lundi, le ministre de l'Intérieur a dénoncé une gauche qui cherche à «bordéliser le pays», dans un entretien au Parisien.

«Plus les jours passent, plus les électeurs de gauche voient que c'est une arnaque. La Nupes ne cherche qu'à bordéliser le pays.» Dans une interview accordée au Parisien publiée ce samedi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin n'épargne personne.

Alors que le débat sur la réforme des retraites fait rage à l'Assemblée nationale et qu'une prochaine grève est prévue ce mardi 31 janvier, le ministre a tenu à répondre aux multiples critiques contre le gouvernement qui fusent de toute part.

Défense de la réforme des retraites et de la «valeur travail»

Le locataire de la place Beauvau a rappelé l'ambition du gouvernement pour cette réforme: «on doit d'abord faire passer un message aux Français : pour mettre notre système des retraites à l'équilibre, oui, il faut travailler plus.» Il se prononce en faveur d'une «société de travail et de mérite», et concède devoir parfois «faire preuve de davantage de pédagogie».

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Le ministre a souligné une «majorité du Président [qui] défend le travail, les valeurs de l'effort, de mérite et d'émancipation». Contrairement aux oppositions, qui, selon lui, prônent «la négation du travail» et le «droit à la paresse».

Les élus de gauche, particulièrement ceux de la France Insoumise, sont dans son viseur. «Monsieur Mélenchonet ses amis défendent une idée gauchiste, bobo, celle d'une société sans travail, sans effort, a-t-il étrillé. Il y a beaucoup d'hypocrisie de la part de cette gauche qui, quand elle était au pouvoir ne s'est jamais intéressée [...] aux retraites minimums comme nous le faisons et n'a jamais accordé son attention aux métiers difficiles et pénibles.»

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L'autre côté de l'hémicycle n'est pas en reste : «Madame Le Pen travaille peu et s'oppose à tout. Elle est d'accord avec tous ceux qui sont contre». Le ministre estime qu'il n'a «aucune leçon de morale à recevoir» et cherche à promouvoir un débat parlementaire qui répond aux «inquiétudes» des Français.

Fin de la double pleine

Autre sujet polémique : le projet de loi immigration, présenté en Conseil des ministres ce mercredi 1er février, au lendemain de la deuxième journée de grève contre la réforme des retraites. Ce projet «très fort» prévoit une «simplification drastique du droit, faisant passer de douze à quatre les recours pouvant être émis par les étrangers».

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Après des mois de débat, il annonce mettre «fin à la double peine ». «On va pouvoir expulser encore plus d'étrangers délinquants sans leur trouver d'excuses juridiques», explique-t-il en ajoutant avoir expulsé 15% d'étrangers irréguliers de plus que l'année passée dans un contexte de hausse de 61% de demandes d'asile en Europe.

Sans rejeter un avenir à la tête de la région Nord, Gérald Darmanin conclut sur sa vision de la politique : «il faut porter un discours plus populaire, empathique, plus les pieds dans la terre. On ne règle pas un problème en webinaire.»