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Retraites : l’intersyndicale en rangs serrés en Charente

Retraites : l’intersyndicale en rangs serrés en Charente
L’intersyndicale appelle, dans le sillage de la mobilisation nationale, à manifester, ce mardi à Angoulême.

Photo CG

Par C.G. , publié le 27 janvier 2023 à 19h27.

Après la mobilisation du 19 janvier, l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grève, mardi.

La détermination est à l’image de la colère : intacte. Après une première journée de mobilisationcontre la réforme des retraites, le 19 janvier, qui, en Charente, s’était notamment traduite par quelque 10 000 manifestants dans les rues d’Angoulême, l’intersyndicale appelle à une...

La détermination est à l’image de la colère : intacte. Après une première journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le 19 janvier, qui, en Charente, s’était notamment traduite par quelque 10 000 manifestants dans les rues d’Angoulême, l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grève, ce mardi. Version déclinaison locale d’un mouvement national contre le projet du gouvernement de reporter l’âge légal de la retraite à 64 ans. « C’est un mouvement qui va être encore très suivi », annonce Elise Moreau, « professeure des écoles » et représentante FSU. « Aujourd’hui, dans les écoles, beaucoup de personnels prennent conscience de la profonde injustice de cette réforme », lâche la syndicaliste qui rappelle que la profession compte « 80 % de femmes » , celles-là même étant « avec les plus pauvres, les plus défavorisées par cette réforme ».

Des salariés « cassés »

Mais ne craignent-ils pas, après ce coup gagnant du premier tour, une mobilisation qui s’érode ? « Je ne crois pas, bien au contraire », estime Mickaël Lablanche, représentant CGT. « Je veux même penser à une forme de sursaut, avec la réalité de nouveaux grévistes qui prennent la mesure de l’injustice de la réforme qui s’appuie sur les plus pauvres. Il y a des réalités que nous ne parvenons plus à entendre. Celle de grands groupes qui parviennent à réaliser des centaines de milliards d’euros de bénéfices avec, de l’autre, cette idée de faire payer ce prétendu déficit du système des retraites aux travailleurs ». Pour Sophie Reboul-Pias, secrétaire académique Unsa, « l’effort de pédagogie que nous avons d’ailleurs engagé avec les camarades doit se poursuivre. Les gens sont preneurs de ces informations, ils nous demandent d’ailleurs d’organiser des réunions publiques partout en Charente ». Patrick Ardouin, « employé du BTP » et secrétaire adjoint FO Charente, constate lui, de son côté, le doute qui « s’instille doucement dans l’esprit des patrons. Pour certains, ils commencent à se poser la question de ce qu’ils vont bien pouvoir faire de certains salariés qui, à 60 ans passés, sont complètement cassés », s’emporte le syndicaliste. « Face à cet argument avancé par le gouvernement de l’allongement de l’espérance de vie, nous répondons que le progrès est de travailler moins pour que chacun puisse s’investir dans une vie associative et bénévole », note Elise Moreau. « Et qui plus est, dans un département rural comme la Charente où il convient de faire vivre nos territoires ». Et puis, se réjouissent les syndicalistes « nous voyons aussi les jeunes se soucier de leur avenir ». Avec cette réforme, « eux aussi prennent conscience de la notion de carrière longue ». Le rendez-vous est donné, mardi, à 10 heures à la gare.

Le progrès est de travailler moins pour que chacun puisse s’investir dans une vie associative.