France
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Retraites : la CFDT est prête à son tour à discuter

En dépit d'une opposition forte de la part des syndicats à la nouvelle réforme des retraites voulue par le gouvernement, plusieurs d'entres eux devraient tout de même participer aux concertations. C'est le cas du premier d'entre eux, la CFDT, dont le secrétaire général, Laurent Berger, prévient qu'il « faudra que le dialogue soit ouvert et loyal ». Elle rejoint ainsi Force ouvrière, l'Unsa ou la CFTC. La CGT ne s'est pas encore décidée pour sa part. L'intersyndicale prévue lundi 3 octobre devrait permettre de fixer les dernières positions.

Plusieurs syndicats se joindront donc aux concertations, plutôt bien accueillies après la crainte d'un passage en force du gouvernement, et qui se débuteront dans la semaine sous l'égide du ministre du Travail, Olivier Dussopt. Mais plusieurs lignes rouges ont été posées par les différentes organisations.

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L'âge légal comme ligne rouge

Laurent Berger a ainsi répété que la retraite à 65 ans, « c'est niet ». « Il y a de nombreux sujets sur lesquels nous avons des propositions telles que le minimum contributif, la pénibilité, l'emploi des seniors... Mais les 65 ans, on va les combattre », a-t-il ajouté. Il insiste ainsi sur le manque de sens et la brutalité d'une mesure portant sur le recul de l'âge légal de départ à la retraite, au moment où les salariés partent en moyenne à 63,1 ans. Pour lui, il faut aussi arrêter de "prendre les Français pour des idiots. Le risque de déséquilibre budgétaire lié au baby-boom a été maîtrisé".

Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force ouvrière, avait pour sa part déclaré être prêt à « discuter emploi des séniors, pénibilité, carrières longues », mais sans « que le corollaire soit un recul de l'âge de départ ». Il s'est ainsi fermement opposé au recul à 65 ans. Son nouveau secrétaire général, Frédéric Souillot, avait pour sa part annonçait dans un entretien à La Provence qu'il irait « à la bagarre sur les retraites » s'il était question de toucher à l'âge légal ou la durée de cotisation.

Le calendrier resserré pourrait aussi être problématique pout un tel dossier. Lors de l'annonce du lancement imminent d'une concertation, jeudi dernier, la Première ministre Elisabeth Borne a estimé que cela devait aboutir à un projet de loi qui devra être adopté « avant la fin de l'hiver ».