Le président et le vice-président de LR estiment qu'il reste encore des «avancées» à apporter au texte du gouvernement. La première ministre assure les avoir entendus.
Le calme avant la tempête... avec quelques avertissements éclair, toutefois. À la veille de l'examen du projet de réforme des retraites en séance publique, quelques voix de droite mettent en garde la première ministre, Élisabeth Borne.
Ainsi Éric Ciotti qui, tout en réaffirmant dans Le Parisien la «nécessité» d'une réforme des retraites, estime qu'il «reste des avancées supplémentaires à obtenir, indispensables pour l'équilibre et la justice du texte». Le président du parti Les Républicains pointe notamment le sujet des «carrières longues».
«Nous avons indiqué que ceux qui s'inscrivent dans ce cadre, ayant commencé avant 21 ans, pourront partir à la retraite après 43 annuités, avant l'âge de départ légal», explique Éric Ciotti. «C'est pour cela que je suis allé voir la première ministre avec le président du groupe LR, Olivier Marleix, mercredi.» Selon lui, ce «point essentiel», s'il est garanti par le gouvernement, «permettra d'emporter une très large majorité dans le groupe LR». Et de conclure : «Si Élisabeth Borne écoute nos propositions, le 49.3 ne sera pas nécessaire.»
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De son côté, Aurélien Pradié, avance plus fermement qu'«en l'état actuel des choses», il votera contre le texte. «Je souhaite que ceux qui ont commencé à travailler à 21 ans ne soient pas les dindons de la farce de cette réforme», appuie le vice-président du parti LR dans les colonnes du JDD . «Cette condition est non négociable», prévient le trentenaire. «C'est désormais un amendement cosigné par tous les députés LR. Si notre amendement n'est pas repris à la virgule près, je m'opposerai à cette réforme.»
De la même manière, prévient le député du Lot, «si cette mesure est intégrée, je voterai la réforme». «Mais je le dis à la première ministre : notre amendement n'est pas édulcorable.» Au JDD , la première ministre affirme que ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à la retraite à 63 ans, et non à 64. Élisabeth Borne assure ainsi «entendre» le groupe LR dont le soutien est crucial pour faire adopter sa réforme des retraites.
