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Retraites : Marine Le Pen dénonce la « négociation » entre l'exécutif et LR

La présidente du groupe RN juge insuffisante la concession d'Élisabeth Borne. À ce stade, « aucune chance que nous acceptions ce texte », a-t-elle assuré.

Source AFP
Marine Le Pen a evoque une  negociation de marchands de tapis  entre le gouvernement et les Republicains au sujet de la reforme des retraites.
Marine Le Pen a évoqué une « négociation de marchands de tapis » entre le gouvernement et les Républicains au sujet de la réforme des retraites. © AMAURY CORNU / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

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Marine Le Pen a raillé lundi une « négociation de marchands de tapis » entre le gouvernement et LR sur la réforme des retraites, au lendemain du geste d'Élisabeth Borne sur les carrières longues. « Je suis convaincue qu'il y aura un nombre important de députés LR qui s'opposeront à cette réforme », dont l'examen devait commencer lundi après-midi à l'Assemblée nationale, « et je m'en réjouis », a ajouté la présidente du groupe RN, lors d'une conférence de presse.

La Première ministre a annoncé dans Le Journal du dimanche que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourraient partir à la retraite à 63 ans, et non 64, répondant ainsi favorablement à la demande des députés LR. « Nous entendons » la demande des élus de droite, a-t-elle ajouté.

« Cela n'est pas suffisant »

Si Marine Le Pen a reconnu que l'inflexion gouvernementale allait « dans le bon sens » et qu'elle voterait cette nouvelle disposition, « cela n'est pas suffisant », selon elle. « Nous allons utiliser tous les moyens à notre disposition pour que ce texte ne soit pas voté en l'état », a rappelé la leader d'extrême droite, en indiquant que son groupe voterait en faveur de la motion de rejet de l'ensemble du texte déposée par LFI.À LIRE AUSSIRetraites : à Alès, Autain et Rousseau font le show contre la réforme

À propos de la « motion référendaire » portée par le RN, qui propose de soumettre le texte au vote populaire, Marine Le Pen a de nouveau fustigé les mélenchonistes, qui, selon elle, « s'enferrent dans un sectarisme qui ne punit pas le RN, mais les électeurs de LFI », les élus Insoumis laissant entendre qu'ils ne voteront pas la motion RN.

Les troupes de La France insoumise avaient, elles aussi, déposé une motion référendaire, avant le RN, mais les hautes instances de l'Assemblée nationale avaient décidé la semaine dernière d'un tirage au sort pour déterminer laquelle des deux devait être examinée, et c'est celle du groupe RN qui est sortie gagnante. Lundi, à la suite du dépôt d'une troisième motion déposée par une partie du groupe Liot (indépendants) et des élus Nupes, Marine Le Pen a indiqué qu'elle accepterait de retirer la motion RN, à la condition que les autres groupes acceptent la cosignature des députés RN.

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« Aucune chance que nous acceptions ce texte »

Sur le fond du projet de loi, « si la réforme était votée, il faut tout faire pour en limiter les effets, donc nous voterons les mesures qui atténuent la brutalité de cette réforme », a souligné la triple candidate malheureuse à la présidentielle.

« Mais sans le retrait de la mesure d'âge, il n'y a aucune chance que nous acceptions ce texte », a-t-elle prévenu, en fustigeant à nouveau l'attitude de LFI, dont elle a qualifié les quelque 13 000 amendements déposés d'« obstruction absurde ». « Je suis persuadée qu'il existe à l'heure actuelle une absence de majorité sur ce texte : il serait aberrant que ceux qui se disent opposés à ce texte soient les mêmes que ceux qui empêchent d'arriver à un vote. »À LIRE AUSSIRetraites : « Plus vous négociez, plus vous mobilisez la gauche », selon Sarkozy

Les débats, dont le temps d'examen est contraint, doivent se terminer avant le 17 février, minuit, faute de quoi le texte sera directement transmis au Sénat.