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Des manifestants défilent contre la réforme des retraites à Nantes, le 19 janvier 2023. LOIC VENANCE/AFP

ANALYSE - Jérôme Fourquet (Ifop) analyse les contours de la «France manifestante».

Huit mille personnes à Châteauroux (Indre), 11.000 à Rodez (Aveyron), 6000 à Lannion (Finistère), 7000 à Alès (Gard)… Parmi les 223 cortèges et le 1,12 million de manifestants, d’après le ministère de l’Intérieur, qui ont défilé jeudi 19 janvier contre la réforme des retraites, ils sont plusieurs à avoir attiré l’attention et suscité l’étonnement.

Ce que le géographe et essayiste Christophe Guilluy qualifie ainsi de «France périphérique», la France «des préfectures et des sous-préfectures», s’est en effet mobilisé en nombre contre le projet de loi avancé par Emmanuel Macron. À Foix (Ariège), plus de 20 % de l’agglomération était dans la rue. Un chiffre qui oscille entre 5 % et 10 % dans de nombreuses villes moyennes. Et qui pose question à la veille d’une deuxième journée de protestation, ce mardi.

Encadrement syndical important

«Ce n’est pas une surprise», décrypte Jérôme Fourquet. Pour le directeur opinion et stratégies d’entreprises de l’Ifop, la surmobilisation de ces préfectures et sous-préfectures s’explique notamment…

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