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Retraites : syndicats et oppositions continuent de fustiger la réforme

Le changement de méthode annoncé par l'exécutif ne convainc pas les partenaires sociaux et les élus d'opposition, prêts à engager un bras de fer.

La méthode change, moins le fond. Emmanuel Macron a convié mercredi soir une vingtaine de figures de la majorité afin d'établir un plan d'action pour mettre en œuvre la réforme des retraites. Le président de la République a, à cette occasion, écarté la possibilité de faire passer cette réforme par le biais d'un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera examiné à l'automne. Mais le gouvernement ne renonce pas pour autant à son projet et à son échéance : une mise en œuvre de la réforme à compter de l'été 2023.

La réforme devrait ainsi faire l'objet d'un texte ad hoc, examiné avant la fin de l'hiver. «Si le gouvernement n'est pas capable d'entendre et de prendre en compte, c'est un dialogue de sourds, estime Philippe Martinez, patron de la CGT, ce jeudi matin au micro de France 2. Le fond n'a pas changé.» Le nouveau secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Frédéric Souillot, avait lui aussi exprimé ses doutes face aux projets de réforme du gouvernement, mercredi : «nous irons à la bagarre sur les retraites», a-t-il indiqué, estimant que «la totalité des organisations syndicales françaises est contre un recul de l'âge de départ ou un allongement de la durée de cotisation.»

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Du côté des oppositions aussi, les pistes ébauchées lors du dîner élyséen suscitent la méfiance. «Il faut se mobiliser massivement !» a ainsi tweeté le député des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, faisant référence à la «marche contre la vie chère» voulue par Jean-Luc Mélenchon le 16 octobre. «La retraite n'est pas un levier comptable, mais un choix de société», a pour sa part estimé le député européen Jordan Bardella, sur France Inter.

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Si Emmanuel Macron a ouvert la voie à des «concertations» avec les partenaires sociaux concernant le projet de réforme à venir, il n'exclut pas pour autant d'entrer dans un bras de fer. En cas de censure à l'Assemblée sur ce texte inflammable, le chef de l'État a brandi le spectre d'une dissolution de la chambre basse, comme l'a rapporté le ministre du Travail Olivier Dussopt. La présidente du groupe RN à l'assemblée, et ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen a répondu dans un tweet succinct : «chiche !».