France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Revalorisation des retraites : une hausse de 5,1 % dès le 1er novembre

Les retraites complémentaires versées par l’Agirc-Arrco vont être revalorisées de 5,1 % dès le 1er novembre, après une hausse de 1 % l’an passé.

Source AFP
13 millions de retraites affilies a l'Agirc-Arrco sont concernes par cette hausse.
13 millions de retraités affiliés à l’Agirc-Arrco sont concernés par cette hausse.  © THIBAUT DURAND / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Publié le 06/10/2022 à 19h32

Temps de lecture : 2 min

Un détournement. Voilà ce que craignent les dirigeants du régime de retraite complémentaire des cadres et des salariés du privé Agirc-Arrco. Alors qu'ils avaient une bonne nouvelle à annoncer aux 13 millions de salariés qui leur font confiance, à savoir une revalorisation de 5,12 % de leur retraite complémentaire, les administrateurs se sont davantage épanchés sur leurs craintes liées à la réforme de la Sécurité sociale. À partir du 1er janvier, la collecte des cotisations retraite ne serait plus assurée par l'Agirc-Arrco, mais par l'Urssaf. Dès lors, les cadres des retraites affiliés ont dénoncé un risque de « captation » de leurs recettes par la Sécu et réclamé « a minima le report » de ce projet.

La grande caisse craint donc un grand « détournement ». Le président de l'Agirc-Arrco, Didier Weckner, a employé le mot à plusieurs reprises lors d'une conférence de presse pour dire tout le bien qu'il pense du transfert du recouvrement de ses quelque 87 milliards d'euros de cotisations à l'Urssaf – qui assure la trésorerie de la Sécu. Une réforme votée fin 2019, en plein débat sur le « système universel » de retraite, mis au rebut depuis le Covid. La mesure a néanmoins été maintenue, même si son entrée en vigueur a été repoussée d'un an. Mais, « à trois mois du démarrage, personne n'est prêt », a affirmé le directeur du régime complémentaire, François-Xavier Selleret, alertant sur un « risque majeur » pour le calcul des droits des futurs retraités du privé.

À LIRE AUSSIKervasdoué – Le tour de passe-passe du financement des retraites

« Les risques sont trop élevés pour faire ça à l'arrache », a insisté la vice-présidente, Brigitte Pisa, dénonçant « un dialogue de sourds » avec Bercy. « On est à un point de rupture », a-t-elle ajouté, expliquant que « la captation de nos ressources, ça n'est pas entendable ». Raison pour laquelle « l'ensemble des partenaires sociaux » ont écrit au ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, pour lui demander « a minima de reporter » ce transfert à l'Urssaf, a indiqué Didier Weckner, précisant qu'une demi-douzaine d'amendements au budget de la Sécu avaient déjà été déposés en vue de son « abrogation » pure et simple. L'opération a, selon lui, d'autant moins de sens que l'Agirc-Arrco a « une situation saine », sans dette et avec un excédent attendu de 3,5 à 4 milliards d'euros cette année, ce qui a permis à son conseil d'administration de voter une hausse de 5,12 % des pensions pour ses 13 millions de retraités à compter du 1er novembre. Cette revalorisation, qui coûtera 4,5 milliards en année pleine, ne remet pas en cause la « règle d'or » du régime, dont les réserves (évaluées à 62 milliards fin septembre) restent supérieures à 6 mois de versements sur un horizon de 15 ans. Sans même avoir besoin de toucher à l'âge légal de départ.

Vous lisez actuellement : Revalorisation des retraites : une hausse de 5,1 % dès le 1er novembre

100 %