Le Progrès l’a révélé : des hausses cauchemardesques de factures EDF (de x3 à x7 avant amortisseur électricité) pleuvent ou s’apprêtent à pleuvoir sur près de 130 communes du Nouveau Rhône. En cause : un achat groupé d’électricité effectué en pleine crise énergétique par le Syder. Si ce syndicat d’énergies du Rhône a assuré, dans nos colonnes, qu’il n’était pas possible de faire mieux, plusieurs élus en doutent. Ils ne croient pas aux arguments avancés. Ont-ils raison ? Le Progrès démêle le vrai du faux.
Le Syder a-t-il raté sa négociation l’an dernier ?
De nombreux maires du Rhône, étranglés par les hausses de leurs factures EDF (de x3 à x7 avant amortisseur électricité), en sont convaincus : il était possible d’obtenir de meilleurs tarifs d’électricité l’an dernier, quoi que puisse en dire le Syder. Et pour l’attester, ils sont plusieurs à citer l’Ain où les prix seraient restés contenus cette année, malgré la crise énergétique.
Vérification faite, c’est exact : les factures d’électricité ne s’envolent pas dans le département voisin. Toutefois, la comparaison n’est pas vraiment pertinente. Car le Syndicat intercommunal d’énergie de l’Ain (SIEA), qui a négocié les tarifs en gros, n’était pas en fin de contrat, en 2022. Il a donc pu réserver des volumes d’énergie tout au long de l’année, sans avoir à lancer un nouveau marché public à un instant critique. « Je me garderai bien de faire la leçon au Syder, lance Walter Martin, président du SIEA. D’ailleurs, nous n’avons pas fait mieux que...
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