Depuis lundi matin, les syndicats de la raffinerie de Feyzin ont décidé de ne pas participer à la relève matinale et de bloquer la sortie des camions.
Le Figaro Lyon
La raffinerie de Feyzin était la dernière de France à ne pas être bloquée. Cette nuit, l'intersyndicale CGT-FO a décidé d'emboîter le pas du mouvement national en bloquant la sortie des camions à partir de 4h du matin. La relève des équipes n'a par ailleurs pas été assurée à 6h . «Nous avons demandé la mise à l'arrêt mais la direction ne le veut pas», confie Jeff Vapillon, secrétaire fédéral de la branche pétrolière du syndicat FO.
Concrètement, faute de relève, les employés qui ont débuté dimanche à 22h, travaillent toujours sur le site, pour des raisons de sécurité liée à la continuité du service. Les syndicats ont eux saisi l'inspection du travail pour alerter sur un danger grave et imminent et forcer la fermeture de la raffinerie. «Les employés qui travaillent depuis hier ne peuvent pas rester sur place indéfiniment. D'où la demande de danger grave et imminent», explique le représentant syndical. Désormais, charge à la direction de décider ou non de la mise à l'arrêt de la raffinerie et à l'inspection du travail de considérer si les éléments sont encore réunis pour qu'elle fonctionne dans des conditions de sécurité acceptables.
Des opérations sont également en cours au niveau des dépôts lyonnais de carburants laissant entrevoir un risque de pénurie à venir. «Ce n'est pas nous qui créons cette pénurie mais le gouvernement qui ne veut pas nous entendre», indiquent de leur côté les syndicats.
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