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Rhône. Pompiers tués par un chauffard lyonnais sur l'A7: le drame de Loriol, c’était il y a 20 ans

Le 29 novembre 2002, Fernand Blanc, un ancien élu municipal de Lyon âgé de 81 ans, avait renversé huit sapeurs-pompiers en intervention sur l'A7. Cinq d'entre eux n'avaient pas survécu. Ce mardi, cette tragédie aura 20 ans.

C’était il y a 20 ans. Déjà. Et l’émotion reste intacte.

Le 29 novembre 2002, vers 21h30, les sapeurs-pompiers volontaires de Loriol sont appelés sur l’autoroute A7 pour une intervention mineure, un accident matériel quelconque. Ils se déploient à hauteur d’un pont qui enjambe la rivière Drôme. La zone est en travaux, et les automobilistes sont limités à 90 km/h.

Un des corps retrouvé 11 ans après l'accident

Pourtant, un octogénaire lyonnais, déboule à plus de 150 km/h avec sa berline noire. À cette vitesse folle, le drame est inévitable. Sa Mercedes percute violemment des soldats du feu avant de s’encastrer dans un fourgon. Le bilan est tragique : cinq morts et trois blessés. Patrick Duc, José Garrido, Eric Duveau, Didier Bourgeat et Laurent Broquet perdent la vie. Avec la violence du choc, le corps de ce dernier, un jeune pompier volontaire de 26 ans, est projeté dans les eaux de la rivière en contrebas de l’A7. Il ne sera retrouvé que onze ans plus tard au nord de Montélimar. Trois pompiers ont, eux, survécu au drame.

Le chauffard, Fernand Blanc, un ancien élu municipal de Lyon et ancien président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon âgé de 81 ans, est condamné en juin 2004 à quatre ans de prison dont 18 mois ferme. Sa peine sera alourdie en septembre 2005. Il écope de cinq ans de prison dont deux ferme. Le notable ressortira de prison en juillet 2006 avant de mourir, trois ans plus tard, le 26 juillet 2009 à l’âge de 88 ans.

Une émotion nationale

Photo archives Dauphiné Libéré/Patrick GUYOT

A l’époque, cette tragédie avait ému toute la France. Le 4 décembre 2002, Jacques Chirac, alors président de la République, et son ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy avaient participé aux obsèques des pompiers décédés à Loriol.