Ruelle : Un conseil municipal des jeunes plein d’envie et d’énergie

Ils, elles, sont jeunes, entre 9 et 12 ans. Les yeux brillants et plein de malice, quatorze enfants ont été élus au conseil municipal des jeunes pour l’année scolaire en cours. Avec cette année des collégiens qui ont rempilé tellement cette activité leur tenait à cœur, une première. Débordants...

Ils, elles, sont jeunes, entre 9 et 12 ans. Les yeux brillants et plein de malice, quatorze enfants ont été élus au conseil municipal des jeunes pour l’année scolaire en cours. Avec cette année des collégiens qui ont rempilé tellement cette activité leur tenait à cœur, une première. Débordants d’envie et d’énergie, ils languissent de s’investir et coopérer. « C’est une bonne chose que d’être au service de la mairie pour améliorer la vie dans notre ville », dit de concert un groupe de filles pleines de volonté. Toute cette jeunesse est prête à défendre ses professions de foi et entend bien croiser le fer avec le maire et ses élus pour faire aboutir ses idées. Un enthousiasme, et une envie de faire qui a réjoui les élus et le maire, Jean-Luc Valantin. « Vos professions de foi collent parfaitement avec nos actions et plus particulièrement avec notre action de garder la ville au naturel ». Une déclaration en guise de satisfecit mais qui n’oublie pas les vicissitudes de la réalité : « Nous essaierons d’en mettre en œuvre le plus possible ». Pas sûr que cet ajustement refroidisse les ardeurs car les actions prônées dans les professions de foi avec conviction, clarté et pertinence, dans l’air du temps, seront difficiles à écarter surtout avec des avocats aussi déterminés.

Sécurité, solidarité, propreté…

La sécurité et la propreté de la ville sont souvent citées, maîtriser la consommation d’eau et d’électricité, diminuer les déchets, éviter les gaspillages, aménager des pistes cyclables. Beaucoup de pistes sont axées sur la solidarité envers les enfants les plus défavorisés, les interconnexions de la crèche avec les personnes âgées, imaginer des activités avec les anciens, l’aide aux Ukrainiens, apporter à ceux qui n’ont rien. Sans oublier leurs besoins propres, plus d’instruments de musique dans les écoles, « cultiver un potager, vendre les légumes et donner l’argent récupéré aux écoles », collecter des jeux pour les enfants qui n’en n’ont pas, instaurer dans les classes un temps calme et un temps musical. Plus original, l’instauration d’un cinéma itinérant, apprendre les gestes de secours avec les pompiers, prendre soin de l’eau avec le concours des pêcheurs.

Toutes ces propositions d’actions seront préparées avec l’aide de Coline Dénechaud des Francas (1). Elle est chargée d’animer le groupe sous la responsabilité de l’adjointe, Catherine Deschamps chargée de la vie scolaire et de la politique jeunesse. Un programme costaud que onze filles et trois garçons sont prêts à prendre à bras-le-corps même si pour un garçon, tout sourire, « autant de filles pour trois garçons ça fait un peu peur ». Il est vrai que le défaut de non-parité n’est pas du même côté que d’habitude.

(1) Les Francas sont une Fédération nationale laïque de structures et d’activités dont la vocation est indissociablement éducative, sociale et culturelle.