France
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Rugby. Elles n’ont d’yeux que pour les Bleues

Mondial le programme

Du 8 octobre au 12 novembre

Les poules :

A. Nouvelle-Zélande, Australie, Pays de Galles, Écosse. B. Canada, États-Unis, Italie, Japon. C. Angleterre, France, Afrique du Sud, Fidji.

Les deux premières et les deux meilleures troisièmes sont qualifiées pour les quarts.

8 octobre : France - Afrique du Sud (4 h 15 heure française), Angleterre - Fidji, Nouvelle-Zélande - Australie. 9 octobre : Canada - Japon, États-Unis - Italie, Pays de Galles - Écosse. 15 octobre : Australie - Écosse, États-Unis - Japon, Angleterre - France (10 heures). 16 octobre : Canada - Italie, Nouvelle-Zélande - Pays de Galles, Afrique du Sud - Fidji. 22 octobre : Australie - Pays de Galles, Nouvelle-Zélande - Écosse, France -Fidji (9 h 15). 23 octobre : Italie-Japon, Canada - États-Unis, Angleterre - Afrique du Sud. 29 et 30 octobre : quarts de finale ; 5 novembre : demi-finales ; 12 novembre : match pour la 3e place et finale.

Diffusion sur TF1 et MyTF1 Max.

La Coupe du monde féminine de rugby  débute ce samedi en Nouvelle-Zélande. L’équipe de France entrera en lice à 4 h 15, heure française. Elle retrouvera pour son premier match l’Afrique du Sud, avant d’affronter, le 15, l’une des favorites de ce mondial, la redoutable équipe d’Angleterre, avant de jouer contre les îles Fidji. L’éloignement de la compétition sera-t-il fatal à toutes sortes d’engouement autour du parcours des Françaises ? Pas si sûr. Loin des yeux, loin du cœur, pas tout à fait. À des milliers de kilomètres de là, dans la Drôme, les Phénix de Grâne, l’équipe fémi­nine championne de France de Fédérale 2 en titre, se préparent aussi à l’événement entre entraînements, boulot et matchs. La seule équipe féminine de rugby à 15 en Drôme-Ardèche, adorée par tout un village et même le département, ne manquerait pour rien au monde ce rendez-vous : « Je crois qu’on est même plus appréciées et suivies que l’équipe masculine », explique l’ancienne internationale Cindy Reynaud – deux années en équipe de France –, qui aura un petit pincement au cœur au moment du coup d’envoi du premier match : « Oui, cela me fait toujours un peu bizarre quand les Bleues jouent. Mais j’ai confiance en cette équipe. Elle est jeune, dynamique, et il semble y avoir une bonne ambiance. »

De fait, les filles du XV grânois en parlent depuis déjà un petit moment. C’est qu’il va falloir s’organiser pour regarder ensemble des rencontres qui auront lieu à pas d’heure en raison du décalage horaire : « On va trouver un moyen de suivre cela toutes ensemble. On a envie de vivre cette aventure, même de loin. »

un palmarès qui a de quoi faire des envieuses

Car cette équipe de France a des atouts et une visibilité qu’une joueuse comme Cindy Reynaud n’a pas connus : « Premièrement, elles sont sur une phase ascendante en termes de résultats. Des moyens, que l’on n’avait pas à mon époque, ont été mis en place et, en plus, cette équipe est médiatisée. On peut regarder dorénavant les matchs du tournoi des Six-Nations à la télévision. » Pas bégueule ni rancunière, Cindy se souvient de ce temps pas si lointain où, « lorsque nous partions en stage et si l’on n’avait pas la possibilité de prendre des vacances pour y aller, il fallait poser des congés sans solde. Aujourd’hui, le rugby féminin s’est professionnalisé ». Autre temps, autre vécu. Depuis l’intégration à la FFR, en juillet 1989, et la reconnaissance officielle de la Coupe du monde, en 1998, les sélectionnées en équipe de France ont obtenu le statut de joueuse de haut niveau. Cela change la donne. La preuve !

Sans être la numéro 1 mondiale sur le papier, l’équipe de France est certainement la deuxième meilleure nation au monde à ce jour, et ce, malgré une 4e place au classement World Rugby, derrière l’Angleterre, la Nouvelle-Zélande et le Canada. Les Bleues entrent dans ce mondial avec quelques certitudes, et un palmarès qui peut faire des envieuses. Depuis 1991, elles ont terminé à six reprises sur la 3e marche du podium. Outre cinq Grands Chelems à leur actif depuis 1999, elles ont, sur les trois dernières années, terminé à chaque fois à la 2e place.

Sur deux ans, l’équipe, dirigée dorénavant par Thomas Darracq, Gaëlle Mignot et David Ortiz, compte 12 victoires, 1 nul et 6 défaites. Seul accroc récent, une défaite face à l’Italie (26-19) pour le dernier match de préparation.

Reste la bête noire ! La perfide Albion qui a fait de cette Coupe du monde son objectif numéro 1. Six revers consécutifs face aux Anglaises, qu’elles n’ont plus battues depuis 2018. Malgré cet écueil britannique, l’objectif des Bleues n’en est pas moins ambitieux. Atteindre au moins la finale, exploit que, en huit éditions, elles ne sont jamais parvenues à réaliser, alors qu’elles se sont systématiquement qualifiées pour le dernier carré (sauf en 1998).