Répression.
Cette artiste de 32 ans de Saint-Pétersbourg risque jusqu’à dix ans de prison pour avoir collé des étiquettes contre la guerre à la place des prix dans un supermarché. Elle est tombée, comme près de 200 autres opposants russes, sous le coup de la nouvelle législation réprimant les “fausses informations” sur l’armée. Un portrait publié à l’occasion de la campagne “Dix jours pour signer” d’Amnesty international.
Aleksandra (Sacha) Skotchilenko ne va pas bien ; en détention préventive depuis avril dernier, elle souffre de vertiges, de maux de ventre et de problèmes cardiaques, témoigne le 17 novembre son avocate, Yana Nepovinnova, sur Telegram. Du côté de la justice, les nouvelles ne sont pas bonnes – en septembre la justice a prolongé sa détention jusqu’en avril 2023 –, mais les deux femmes arrivent tout de même, de temps en temps, à rigoler en parcourant son dossier d’accusation – “tellement les accusations contre Sacha sont ridicules”, poursuit l’avocate.
Sacha Skotchilenko a été arrêtée le 11 avril 2022, à la suite – selon la version officielle – de la plainte d’une retraitée qui faisait ses courses dans la même supérette que la jeune femme (Sacha a 32 ans), à Saint-Pétersbourg. Cette dame âgée était tombée sur ces petites étiquettes en papier révélant des informations sur l’invasion russe en Ukraine collées par Sacha. On pouvait y lire des informations glanées dans les médias indépendants du pays, comme le bombardement du théâtre de Marioupol par l’armée russe alors que des enfants se trouvaient à l’intérieur, ou le nombre de soldats russe morts depuis le début de l’invasion.
Ces informations n’avaient, bien évidemment, rien à voir avec le discours officiel, et cette retraitée s’en est trouvée “outrée”. Dans sa lettre de dénonciation, elle explique qu’elle suit “avec beaucoup d’empathie le sort des soldats russes en Uk
Alexandre Lévy
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