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Saint-Étienne. De la vidéo intime aux dernières révélations, revivez jour par jour l’affaire Perdriau

Un orage survole la région stéphanoise et notamment la mairie de Saint-Étienne depuis le 26 août. Mediapart a révélé que Gilles Artigues, ancien premier adjoint de Gaël Perdriau de 2014 à mai 2022, aurait été victime d’un chantage à la vidéo intime. Il aurait été filmé à son insu avec un escort gay dans un hôtel parisien, en 2014.

D’après les informations de Mediapart, Samy Kéfi-Jérôme, adjoint au maire, aurait organisé le piège avec son compagnon de l’époque, Gilles Rossary-Lenglet, qui « assume d’avoir divulgué l’affaire au grand jour et avoir perçu des subventions via deux associations pour monter le coup ».

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Photo Progrès/Charly JURINE
Photo Progrès/Charly JURINE

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27 août : Gaël Perdriau conteste fermement « toute notion de chantage »

Le 27 août, soit 24 heures après les révélations, Gaël Perdriau, présent lors d’une cérémonie de commémoration pour la Libération de Saint-Étienne, s’exprime devant la presse. Il « conteste de notion de chantage » et assure « ne pas connaître les tenants et les aboutissants ».

Samy Kéfi-Jérôme suspendu par la Région

Samy Kéfi-Jérôme, conseiller à la stratégie digitale à la Région, est suspendu de ses fonctions. « À la suite des informations parues dans la presse le mettant en cause, les fonctions de conseiller délégué de Samy Kéfi-Jérôme au sein de l’exécutif de la Région Auvergne-Rhône-Alpes sont suspendues à dater de ce jour. Dans l’attente de plus amples éléments, cette mise en retrait lui permettra de pleinement assurer sa défense », fait savoir la Région dans un communiqué.

Les réactions n'ont pas tardé

La majorité municipale sous le choc

L'opposition municipale apporte son soutien à Gilles Artigues

« Chantage nauséabond », « pratiques politiques nauséeuses »… Élus et anciens élus réagissent avec force après les révélations explosives. Andrée Taurinya, députée de la 2e circonscription, affirme son soutien à Gilles Artigues, « victime de cet ignoble chantage homophobe ».

Olivier Longeon veut insister la question des subventions aux associations en réagissant sur son compte Twitter. « Certaines questions posées en conseil sur les subventions aux associations prennent subitement un peu plus de gravité ».

Le groupe d'opposition Saint-Étienne Demain réagit dans un communiqué et évoque « des méthodes dignes des pires systèmes mafieux ». Le groupe d'opposition n'exclut pas, « en lien avec nos conseils », de « saisir les juridictions compétentes ». 

29 août : « Cette machination a pourri ma vie »

Pour la première fois, Gilles Artigues est sorti de son silence dans un post publié sur Facebook le 29 août. « Cette machination a pourri ma vie. Cette vie qui est si belle et que j’ai plusieurs fois songé à quitter, tant j’étais désespéré. »

Dans la même journée, une plainte a été déposée contre le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (LR), par son ex-premier adjoint, Gilles Artigues, a-t-on appris auprès du procureur de la République.

30 août : une enquête et des perquisitions…

La Police judiciaire est en charge de l’enquête, qui a été dépaysée au parquet de Lyon, le 30 août. Le 5 septembre, la mairie de Saint-Étienne, la Métropole, le Conseil régional ainsi que les domiciles privés des protagonistes ont été perquisitionnés par les enquêteurs de la police judiciaire.

6 septembre : des enregistrements sonores dévoilés

Nouveau rebondissement, le 6 septembre, alors que Gaël Perdriau affirmait ne pas « connaître les tenants et les aboutissants » de cette vidéo intime, des enregistrements de conversations entre plusieurs protagonistes de l'affaire ont été dévoilés par Mediapart.

Dans ce nouveau contenu, ce sont cinq extraits de conversation qui sont présentés. Trois sont des échanges entre Gilles Rossary-Lenglet (qui est entré en contact avec Mediapart) et Pierre Gauttieri, directeur de cabinet du maire, et deux autres entre le premier nommé et le maire, Gaël Perdriau.

Dans l'un des extraits, Gaël Perdriau déclare  : « Une fois que les choses sont sur la table, il (Gilles Artigues, NDLR) est mort. »

12 septembre : de nouveaux enregistrements prouveraient l'implication de Gaël Perdriau

Six jours après la mise en ligne d'enregistrements de conversations entre Gilles Rossary-Lenglet, Pierre Gauttieri, directeur de cabinet du maire, et Gaël Perdriau, Mediapart dévoile de nouveaux documents.

Cette fois, c'est Gilles Artigues, victime supposée du chantage, qui a fourni les éléments à Mediapart. Dans ces enregistrements de deux conversations, qui dateraient de 2017 et 2018, on y entend une voix (celle de Gaël Perdriau, selon Mediapart) menacer de divulguer la vidéo « par petits cercles » et « avec parcimonie » pour entacher sa réputation.

Une autre voix, qui serait celle du directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, déclare que, si la vidéo venait à être publique, « vos enfants ne s’en remettront pas ». Et d’assumer d’être « sans foi, ni loi » et de se comporter « comme un criminel ».

13 septembre  : Gaël Perdriau et quatre protagonistes de l'affaire en garde à vue à Lyon

Au lendemain des nouvelles révélations de Mediapart, Le Progrès dévoile que cinq personnes, potentiellement impliquées dans l'affaire du chantage à la vidéo intime à la municipalité de Saint-Étienne, sont convoquées, avec leur avocat, dans les locaux de la PJ à Lyon.

Sont concernés par ces convocations : le maire, Gaël Perdriau, son directeur de cabinet Pierre Gauttieri, Gilles Rossary-Lenglet, à l'origine des révélations auprès de Mediapart, Samy Kéfi-Jérôme, soupçonné d'être co-auteur du film-piège. La directrice de cabinet adjointe est aussi convoquée.

Gilles Artigues, qui a porté plainte pour chantage, a, lui, déjà été entendu.

Photo Progrès/Rémy PERRIN
Photo Progrès/Rémy PERRIN

Photo Progrès/Rémy PERRIN

14 septembre : Pierre Gauttieri présentes ses excuses

Dans un entretien accordé au Progrès, Pierre Gauttieri sort du silence. Après les dernières révélations de Mediapart, le 12 septembre, où l’on entend un échange entre Gilles Artigues, ancien premier adjoint, Gaël Perdriau, maire, et Pierre Gauttieri, directeur de cabinet, ce dernier qualifie ses propos d'« indignes d’un directeur de cabinet. Ils sont inexcusables et inacceptables ».

15 septembre : réunion houleuse à Saint-Etienne Métropole

Le président de Saint-Etienne Métropole donne des explications aux vice-présidents et aux maires du territoire lors d'une réunion. « Gaël Perdriau a revendiqué son poste de président et sa légitimité », selon des témoignages d'élus. Mais une quinzaine d'entre eux n'est pas convaincue et quitte la réunion.

Au lendemain de cette assemblée, Hervé Reynaud, premier vice-président et maire de Saint-Chamond, estime dans nos colonnes : « Sur un plan statutaire, Gaël Perdriau est légitime, mais la confiance est rompue avec les élus. »

16 septembre : neuf élus de la majorité stéphanoise lâchent le maire

Neuf élus, dont quatre adjoints, de la majorité à la mairie, publient un communiqué. Ils écrivent prendre acte de la déclaration du maire de ne pas se mettre en retrait de ses fonctions, « tout en le regrettant ».

« Pour nous, sa mise en retrait aurait permis un retour à la sérénité dans la gestion des affaires de la Ville, sans pour autant remettre en question la présomption d’innocence dont il doit bénéficier, comme tout citoyen, poursuivent-ils. Par ailleurs, nous considérons comme indispensable le départ de son directeur de cabinet. »

Marc Chassaubéné. Photo d'archives Progrès/Yves SALVAT
Marc Chassaubéné. Photo d'archives Progrès/Yves SALVAT

Marc Chassaubéné. Photo d'archives Progrès/Yves SALVAT

L'adjoint à la Culture s'explique sur une subvention suspecte

Après les explications de Pierre Gauttieri, Marc Chassaubéné détaille le processus qui a mené à attribuer une subvention de 20 000 euros à l'Agap (Artistes de la galerie Art pluriel).

Dans une interview accordée au Progrès, il assure que Gilles Rossary-Lenglet, qui dit avoir été payé par le biais de cette subvention, travaillait bien pour l'association. Il dément une accélération du processus d'attribution de cette subvention : « On a les premiers contacts plus de huit mois avant l’attribution. »

17 septembre : les élus de l'opposition ne veulent pas d'un conseil municipal à huis clos

Les groupes d’opposition Saint-Étienne Demain et celui des élus communistes de Saint-Étienne adressent un courrier au maire, Gaël Perdriau, dans la perspective du conseil municipal du 26 septembre.

De nouveau, ils « réclament la mise en retrait de l’ensemble des personnes mises en cause, élus comme collaborateurs de cabinet », ainsi que « la suspension, a minima, jusqu’à la fin de l’enquête, du directeur de cabinet (Pierre Gauttieri, NDLR) ». Et d'alerter sur « le danger que pourrait représenter la tentation de recourir à une demande de huis clos ». Pour eux, ce serait « un véritable affront démocratique ».

Le maire de Saint-Etienne et président de Saint-Etienne Métropole, Gaël Perdriau, dont le nom est cité dans l'affaire du chantage à la vidéo, présent lors de l'inauguration de l'Arena de Saint-Chamond. Photo Progrès/Rémy PERRIN

18 septembre : Gaël Perdriau est présent à l'inauguration de l'Arena à Saint-Chamond

En tant que président de Saint-Etienne Métropole, Gaël Perdriau se rend à l'inauguration de la nouvelle salle de basket de Saint-Chamond. Évidemment, l'affaire du chantage à la vidéo plane sur l'évènement. Certains élus (dont Laurent Wauquiez et Dino Cinieri) ont décliné l'invitation.

Dans la foule, Gaël Perdriau est un peu esseulé. On le salue, mais peu d’élus restent à ses côtés. Interrogé sur l'affaire, il répond : « Je ne reconnais que la justice de ceux dont c’est le métier » et assure qu'en « attendant que la justice se prononce, je continuerai mon travail. »

20 septembre : Gaël Perdriau se sépare de son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri

Sous pression de toutes parts, Gaël Perdriau a tranché et se sépare de Pierre Gauttieri. Dans un court communiqué, Gaël Perdriau a fait savoir qu’il mettait « un terme aux fonctions du directeur de cabinet de la Ville et de la Métropole. Ce dernier a compris les enjeux de cette décision et l’a acceptée ».

22 septembre : chahuté de toutes parts, Gaël Perdriau prend (un peu) de recul

La pression ne retombe pas autour de Gaël Perdriau. En réunion avec les vice-présidents de Saint-Étienne Métropole, le maire de Saint-Étienne annonce déléguer ses fonctions de représentation extérieure.

Idem à la Ville : les représentations municipales extérieures seront assurées par les adjoints en fonction de leurs délégations.

Le même jour, c'est l’Association des maires de France, présidée par le maire LR de Cannes, qui demande au maire de Saint-Étienne de « se mettre en retrait des fonctions exécutives qu’il exerce au sein de l’association le temps de l’enquête ».

23 septembre : Samy Kéfi-Jérôme annonce sa démission

Directement mis en cause, l'adjoint à l'Éducation était resté discret depuis les révélations de Mediapart. Alors que, mercredi 21 septembre, il assurait continuer ses missions (il avait notamment visité des écoles de la ville), Samy Kéfi-Jérôme annonce sa démission deux jours plus tard.

Le maire de Saint Etienne Gael Perdriau lors du conseil municipal. Photo Progrès/Philippe VACHER
Le maire de Saint Etienne Gael Perdriau lors du conseil municipal. Photo Progrès/Philippe VACHER

Le maire de Saint Etienne Gael Perdriau lors du conseil municipal. Photo Progrès/Philippe VACHER

26 septembre : un conseil municipal houleux

Comme prévu, Gaël Perdriau préside le conseil municipal (duquel Gilles Artigues est absent) et entame la séance par un discours sur l'affaire. « Remettre en cause ma légitimité, c’est remettre en cause ma présomption d’innocence », lance-t-il. « Nous sommes ici pour délibérer des décisions importantes. Notre équipe est au travail, les 100 délibérations inscrites à l’ordre du jour le prouvent »

Sa ligne de défense ne varie pas durant les cinq heures de conseil municipal. Il est pourtant bousculé à de multiples reprises par l'opposition. « Chaque jour qui passe abîme encore davantage notre ville », assène notamment Pierrick Courbon (Saint-Étienne Demain).

L'intervention de Lionel Boucher, élu de la majorité (UDI) et proche de Gilles Artigues, est forte et solennelle. Et se termine par « Monsieur Perdriau, partez ! »

Nora Berroukeche, adjointe au maire en charge des finances et présidente du groupe majoritaire au conseil municipal. Photo Progrès/Yves SALVAT
Nora Berroukeche, adjointe au maire en charge des finances et présidente du groupe majoritaire au conseil municipal. Photo Progrès/Yves SALVAT

Nora Berroukeche, adjointe au maire en charge des finances et présidente du groupe majoritaire au conseil municipal. Photo Progrès/Yves SALVAT

28 septembre : la présidente du groupe de majorité donne ses explications au renoncement de Gilles Artigues aux Législatives

L'affaire de la vidéo intime a-t-elle un lien avec le renoncement soudain, en mai 2022, de Gilles Artigues à se présenter aux élections législatives de juin ? Pour répondre à cette question, Nora Berroukeche, la présidente du groupe de la majorité du conseil municipal de Saint-Etienne, détaille les discussions qui ont eu lieu aux réunions du conseil de majorité à cette époque.

Alors que Gilles Artigues (UDI) dit être candidat, tout en soutenant Valérie Pécresse (LR) à la présidentielle, « Gaël Perdriau le met en garde sur la dérive extrémiste de la candidate », rapporte Nora Berroukeche, en précisant : « La ligne de Gilles Artigues, c’est "tout sauf Macron". Il dit qu’il faut faire barrage à Macron ».

Lors d'une autre réunion, après l'élection présidentielle, « le maire nous informe qu’il a appris que Gilles Artigues a contacté (...) les responsables du MoDem au niveau national, donc M. Bayrou, pour obtenir l’investiture du MoDem pour les Législatives dans la première circonscription. Je rappelle que le MoDem soutient la majorité présidentielle et que Gilles Artigues nous avait expliqué qu’il voulait faire campagne contre Macron. »

Et l'adjointe de poursuivre : « La façon dont a agi Gilles Artigues a amené Gaël Perdriau à lui indiquer qu’il avait perdu sa confiance et que, dans ces conditions, il était difficile à continuer à travailler comme il l’avait fait par le passé ».

Coup de théâtre début mai, « Gilles Artigues renonce aux Législatives et annonce qu’il part sur un nouveau projet professionnel ».

Dans nos colonnes, Lionel Boucher (UDI), adjoint et proche de Gilles Artigues, dément : « Gilles Artigues n’a jamais voulu être candidat sous l’étiquette du MoDem. François Bayrou a précisé à Gilles Artigues que la première circonscription était réservée à un candidat Agir (NDRL : un courant de la majorité présidentielle. C’est Quentin Bataillon qui a été candidat et élu). Point, ça ne va pas plus loin. »

Photo Progrès/Yves SALVAT
Photo Progrès/Yves SALVAT

Photo Progrès/Yves SALVAT

29 septembre : l'ombre de Gaël Perdriau plane sur le conseil métropolitain

Comme attendu, c’est sans le maire de Saint-Étienne que se tient le conseil métropolitain. Le toujours président de Saint-Étienne Métropole, qui avait annoncé sa mise en retrait le 22 septembre, a laissé son siège de président de séance à son premier vice-président, Hervé Reynaud. C’est pourtant bien autour de Gaël Perdriau que les débats se tiennent.

Plusieurs élus demandent la démission de Gaël Perdriau. Certains s'interrogent aussi sur le motif du licenciement du directeur de cabinet, Pierre Gauttieri. Plutôt qu'un licenciement pour perte de confiance (qui entraîne des indemnités), ils auraient préféré un licenciement pour faute grave.

1er octobre : enquête sur une mystérieuse subvention

Au terme d'une enquête de plusieurs semaines, Le Progrès a tenté d'éclaircir le dossier de la mystérieuse subvention de 20.000 euros versée à l'association France Lettonie. Si le nom de l’association apparaît bien dans le conseil municipal du 1er décembre 2014, c’est seulement en annexe d’une décision modificative du budget. Une simple ligne indique que la structure se voit octroyer une subvention de 20 000 euros. Mais aucune délibération n’étaye cette décision.

>> L'intégralité de notre enquête est à lire ici

6 octobre  : douze anciens élus stéphanois dénoncent le « management par la terreur » de Gaël Perdriau

Un peu plus d’un mois après la divulgation de l’affaire du chantage à la vidéo, douze élus de l’ancienne majorité de Gaël Perdriau, entre 2014 et 2020, ont rédigé un communiqué pour se désolidariser de leur ancien patron.

« Le fonctionnement et le management par la terreur, que nous avons pu vivre individuellement ou observer nous éclairent sur la passivité des élus de la majorité actuelle, à l’exception de deux adjoints (NDLR. Lionel Boucher et Denis Chambe) qui ont objectivement pris position », dénoncent les rédacteurs.

7 octobre  : Pierrick Courbon entendu par la police judiciaire

Alors que la veille, son groupe d'opposition avait écrit à la Première ministre, Élisabeth Borne, pour lui demander de suspendre Gaël Perdriau, Pierrick Courbon a été reçi par les enquêteurs lyonnais en charge du dossier du chantage à la vidéo.

Cette audition du conseiller départemental et élu d'opposition à la ville et à la métropole de Saint-Étienne faisait suite à la plainte contre X qu'il avait déposé le 1er septembre pour « escroquerie à la délibération » et « détournements de fonds publics ».

>> L'intégralité de notre article est à lire ici.

11 octobre  : Gaël Perdriau exclu des Républicains

Le 13 septembre, Annie Genevard, présidente par intérim de LR, avait lancé une procédure d’exclusion à l’encontre du maire de Saint-Étienne.

Cette exclusion, demandée par Jean-Pierre Taite, président départemental de LR et député, et Dino Cinieri, député, était à l’ordre du jour du bureau politique qui s’est tenu mardi 11 septembre.

Sans surprise, il s’est prononcé à l’unanimité pour l’exclusion de Gaël Perdriau.

13 octobre  : Gaël Perdriau porte plainte contre Les Républicains et Éric Ciotti

Deux jours après son exclusion du parti, Gaël Perdriau contre-attaque. Le maire de Saint-Étienne annonce porter plainte contre Les Républicains pour diffamation et Éric Ciotti pour injures publiques. Il se dit « attristé de voir Les Républicains renoncer aux valeurs de justice, au premier rang desquelles la présomption d'innocence ».

10 novembre : la police saisit les nouveaux téléphones des principaux protagonistes de l'affaire

Alors que des téléphones avaient déjà été saisis et placés sous scellés par la police depuis le 30 août, les nouveaux appareils de Gaël Perdriau, Samy Kéfi-Jérôme, Pierre Gauttieri, mais aussi Gilles Artigues, ont été confisqués ce lundi par les enquêteurs. Le but ? Savoir si des échanges (et quels échanges) ont eu lieu entre les protagonistes depuis les premières perquisitions et gardes à vue, début septembre.

16 novembre : dans le Tarn, un corbeau dénonce le recrutement de Gilles Artigues, à la tête de l'enseignement catholique

Dans le Tarn, un corbeau accuse le diocèse d'Albi d'avoir offert un refuge à Gilles Artigues qui avait été nommé au printemps dernier, directeur de l’Enseignement diocésain du Tarn. Le corbeau a envoyé ses lettres au quotidien La Dépêche. La nomination d'Artigues a pourtant été actée au printemps, avant que la vidéo ne sorte en août.

21 novembre : une nouvelle enquête de Mediapart censurée par la justice

Alors que Mediapart s'apprête à dévoiler une nouvelle enquête, le tribunal judiciaire de Paris a interdit au média de publier de nouvelles révélations sur le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau.

Le journaliste auteur de l'enquête avait sollicité le maire de Saint-Etienne pour avoir sa position sur les « faits nouveaux » que devait relater l'article. Selon Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, ces faits « mettent en cause les pratiques du maire de Saint-Étienne, notamment dans le recours à la rumeur comme instrument politique ». « Cette fois, leur victime est une personnalité notable de la droite, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes », ajoute-t-il.

Cette ordonnance du tribunal judiciaire de Paris a été rendue en urgence le 18 novembre, à la demande de M. Perdriau. « C'est une décision sans précédent de mémoire de juriste et de journaliste », a déclaré Edwy Plenel.

24 novembre  : Gaël Perdriau exclu officiellement des Républicains

Après avoir été entendu par la commission des recours de LR, Gaël Perdriau a reçu officiellement son exclusion du parti Les Républicains. Le parti lui reproche ses prises de position depuis plusieurs mois qui étaient « en opposition à la ligne politique fixée par le mouvement ». L’affaire de la vidéo intime est également évoquée.

25 novembre : enquête de Mediapart censurée, la justice met sa décision en délibéré

Saisi vendredi en référé par Mediapart sur l’interdiction de publier un article sur les méthodes du maire de Saint-Étienne (Loire) Gaël Perdriau, le tribunal judiciaire a mis sa décision en délibéré. Le jugement sera rendu mercredi 30 novembre.

28 novembre  : un deuxième conseil municipal sous tension

Ce deuxième conseil municipal de la Ville de Saint-Étienne depuis le début de l’affaire de la vidéo intime, a de nouveau été lieu de nombreuses tensions entre l’opposition et le maire Gaël Perdriau. Une passe d’armes où les différents acteurs se sont rendu coup pour coup, flirtant, parfois, avec le politiquement incorrect.

Le maire de Saint-Étienne a redit qu’il était innocent. Pour lui, les enregistrements que voulait dévoiler Mediapart sont « illégaux » car « d’ordre privé ». L’opposition est vent debout et fustige la position et la défense de Gaël Perdriau.

30 novembre  : Mediapart publie le verbatim d'un enregistrement où Perdriau tient des propos calomnieux sur Laurent Wauquiez

Le tribunal judiciaire annule l’ordonnance d’interdiction de publication d’un article de Mediapart sur « la rumeur criminelle » du maire dans un enregistrement de 2017. Dans la foulé, l'article est publié.

Le texte fait état de propos calomnieux tenus par Gaël Perdriau à l’encontre de Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

L’article est fondé sur un enregistrement audio capté dans le bureau du maire en novembre 2017, dans lequel « Gaël Perdriau accuse à tort le président de la région Laurent Wauquiez, membre du même parti que lui mais qu’il voue aux gémonies, de la pire des choses : être un pédocriminel ».

Laurent Wauquiez a aussitôt annoncé porter plainte pour diffamation contre Gaël Perdriau.