Le maire de Saint-Étienne a condamné cette intrusion intempestive d’une poignée de 80 individus. « Ce qui vient de se passer est inacceptable. On a voulu baillonner la démocratie et perturber l’ordre du conseil municipal. »
Pierrick Courbon a accusé le maire « d’être coupable de cette situation ».
Gael Perdriau s’est emporté, taxant le chef de file de la gauche, « d’être complice » de ces agissements anti démocratiques. « Ce ne sont pas 80 militants politiques qui vont me faire changer d’un iota ma politique. »
À l’appel du Comité Défaite, entre 200 et 300 personnes ont afflué ce mardi soir sur le parvis de l’hôtel de ville pour participer à l’élection de la meilleure vinaigrette contre un maire.
Depuis septembre et à chaque fois que le conseil municipal tient séance, ce collectif, rassemblant une trentaine de citoyens qui s’intéresse « à la chose publique et politique », c’est comme cela que les organisateurs se définissent, a réclamé la démission de Gael Perdriau, mis en examen, et de sa majorité.
Comme depuis neuf mois, le Comité Défaite a rappelé au public l’affaire de la vidéo intime et ces derniers développements. Le collectif se défend d’organiser « un événement potache », ou d’être « une caricature carnavalesque ».
Des manifestants forcent les portes de la salle du conseil municipal
Juste avant 19 heures, des manifestants, dont la plupart des sympathisants du comité défaite, ont réussi à pénétrer dans les locaux de la mairie. Ils tambourinent contre les portes du conseil municipal, en scandant « Perdriau démission ».
Au bout de cinq minutes, ils ont forcé les portes où se tient la séance publique. Ils ont été repoussés par les policiers municipaux, mais ils sont restés au seuil de la salle du conseil. Avec des casseroles et autres ustensiles, ils appellent à la démission du maire de Saint-Étienne.
Pendant ce temps, Gaël Perdriau et les élus de la majorité restent silencieux sur leur siège. Les policiers municipaux, qui ont reçu du renfort, tentent de faire reculer la foule hystérique. Les agents ont utilisé des gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui leur marchaient dessus. La tension est à son comble.
