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Saint-Front : l’apiculteur marie son miel au cognac

Saint-Front : l’apiculteur marie son miel au cognac
Wannes Van de Velde, apiculteur à Saint-Front, a travaillé avec Loïc Pelletant et Lucile Bonnefond pour produire la liqueur Lady Bee.

Photo CL

Par Céline AUCHER - c.aucher@charentelibre.fr, publié le 8 février 2023 à 10h07.

Lady Bee, c’est la liqueur de miel à base de cognac que viennent de sortir l’apiculteur Wannes Van de Velde, à Saint-Front, et le viticulteur Loïc Pelletant, à Saint-Amant-de-Nouère. Un projet innovant.

En période de toux, Lady Bee pourrait passer pour un super grog de luxe. Mais ce n’est pas vraiment le but de Wannes Van de Velde, apiculteur à Saint-Front sous la marque Da Bee Monk, et Loïc Pelletant, à la tête du domaine viticole de La Chevalerie à Saint-Amant-de-Nouère, qui se sont associés pour proposer un nouveau produit : une liqueur de miel à base de cognac à la robe jaune ambrée et aux reflets dorés (1)

En période de toux, Lady Bee pourrait passer pour un super grog de luxe. Mais ce n’est pas vraiment le but de Wannes Van de Velde, apiculteur à Saint-Front sous la marque Da Bee Monk, et Loïc Pelletant, à la tête du domaine viticole de La Chevalerie à Saint-Amant-de-Nouère, qui se sont associés pour proposer un nouveau produit : une liqueur de miel à base de cognac à la robe jaune ambrée et aux reflets dorés (1). « Avec l’envie de fabriquer une liqueur non standardisée qui a le goût typique de deux terroirs singuliers, lance Wannes Van de Velde, à l’origine du projet, qui recherchait un producteur charentais cultivant un domaine à part entière. C’est l’épicerie Chez Riffaud à Mansle, à qui l’on vend nos produits, qui nous a mis en relation. » « L’occasion d’étoffer notre gamme en restant local », avoue Loïc Pelletant, qui propose déjà une palette large allant du cognac au jus de raison en passant par le pineau ou le vin sur son domaine de 35 hectares dans le Rouillacais.

Les abeilles de Da Bee Monk fournissent 20 % de miel dans chaque bouteille de Lady Bee.
Les abeilles de Da Bee Monk fournissent 20 % de miel dans chaque bouteille de Lady Bee.

Photo CL

On a l’envie de fabriquer une liqueur non standardisée qui a le goût typique de deux terroirs singuliers.

Un test pour les deux producteurs qui ont sorti 476 bouteilles de Lady Bee, en édition limitée, en fin d’année 2022. « Après pas mal d’essais pour trouver le meilleur accord », souligne Loïc Pelletant, en pointant un mélange de 70 % de cognac VS, 20 % de miel et 10 % d’eau. Et un degré d’alcool modeste par rapport au cognac : 27,5°. « Un produit plus doux et sucré qu’on peut boire en apéritif avec des glaçons ou en digestif à température ambiante et plaît notamment à la clientèle féminine », précise Lucile Bonnefond, salariée du domaine de La Chevalerie, qui a présenté Lady Bee au dernier Salon des vignerons indépendants à Paris. Un nom comme un clin d’œil à la chanteuse Beyoncé, alias Queen B, et à la culture hip-hop dont est féru Wannes Van de Velde.

« Pour moi, Lady Bee a un goût de bibliothèque : il y a un côté boisé et chaleureux », glisse celui qui a utilisé un miel typé châtaignier. Une nouvelle aventure pour ce Belge installé en Charente avec sa famille depuis seize ans qui a démarré l’apiculture en 2010. « Une envie ancienne que je ne pouvais pas développer dans notre maison à Gand : il nous manquait de l’espace. » Il y en a derrière la maison familiale plantée sur les hauteurs du hameau Anguinlais à Saint-Front.

De 4 à 40 ruches

Les quatre ruches originelles se sont multipliées. « J’en ai 40 aujourd’hui, reprend l’apiculteur, qui commercialise son miel en direct, dans les épiceries Chez Riffaud à Mansle et Bordet à Aunac, mais surtout en Belgique, via son réseau de particuliers et de restaurants, dont un étoilé de Gand, Oak.

Un loisir de passion pour ce conseiller de la société Agrifor qui aide à l’installation des agriculteurs dans la région et a planté sur les terres familiales haies, fruitiers et arbustes dont la floraison s’échelonne sur les différentes saisons. « C’était un champ nu au départ : il était important de travailler sur la biodiversité pour fournir de la nourriture toute l’année aux abeilles et ne pas se contenter du colza, tournesol et châtaigniers aux alentours. La diversité est un facteur de santé pour les abeilles comme pour nous. Ne manger que du pain et des patates ne serait pas très sain ! »

Son mantra : faire avec la nature, sans apports artificiels. « A moins de 10 ou 12°C, les abeilles restent en grappe dans la ruche : je laisse du miel pour celles qui réchauffent les autres à l’extérieur de la grappe, détaille Wannes Van de Velde, qui a toujours un œil sur ses abeilles, entre 5.000 et 10.000 l’hiver par ruche, et jusqu’à 70.000 l’été. L’apiculture demande une grande technicité, comme la vigne. » Avec une production différente selon les saisons. « On a déjà écoulé une centaine de bouteilles rien qu’en décembre. Si ça marche bien, l’idée est de repartir sur un nouveau millésime l’automne prochain. »

(1) Commercialisé Chez Riffaud à Mansle et au domaine de La Chevalerie en direct (47€) ou via la boutique en ligne sur le site www.cognac-pineau-pelletant.com (52€).