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Salaires: le «New York Times» en grève pour la première fois depuis 1981

C’est une première en plus de 40 ans. Plus de 1 100 journalistes et employés du quotidien américain le New York Times ont entamé une grève de 24 heures ce jeudi, sur fond de conflit sur les rémunérations. Le syndicat NewsGuild of New York, qui représente quelque 1 400 employés, a précisé que les négociations avec la direction sur de nouveaux contrats n’aboutissaient pas depuis mars 2021.

After 20 months of negotiations, enough is enough: Today, more than 1,000 @NYTimesGuild members pledged to walk out if @nytimes does not agree to a complete and fair contract by Dec. 8.

— NYTimesGuild (@NYTimesGuild) December 2, 2022

Une nouvelle phase de négociations a duré plus de 12 heures ce mardi et mercredi, mais le syndicat et la direction ne sont pas parvenus à un accord. L’augmentation des salaires et la politique de télétravail doivent notamment être débattues. La direction a proposé aux employés d’augmenter les salaires de 5,5 % à la signature du contrat, puis de 3 % en 2023 et 2024. Le syndicat demande quant à lui 10 % d’augmentation dès la signature des contrats, pour compenser l’absence de toute augmentation au cours des deux dernières années, d’après Stacy Cowley, journaliste économique et représentante du syndicat, citée par l’agence de presse américaine AP.

Les employés reprochent au journal de ne pas redistribuer ses revenus, alors que l’inflation frappe les Etats-Unis de plein fouet. Le Times est pourtant financièrement à l’aise avec un bénéfice attendu de 300 millions de dollars attendu en 2022 , notamment grâce à ses filiales et ses investissements dans d’autres plateformes, à l’image du jeu de mots ultra populaire Wordle.

La porte-parole de la direction du journal, Danielle Rhoades Ha, s’est dit «déçue» de voir les employés «prendre des mesures si extrêmes alors que nous ne sommes pas dans une impasse», rapporte l’agence. Pour le traitement de l’actualité ce jeudi, le journal s’est appuyé sur ses correspondants à l’étranger et les journalistes non syndiqués.

Le New York Times n’est pas le seul média américain à traverser une crise. La chaîne d’information CNN a par exemple annoncé il y a une semaine un plan de licenciement d’environ 400 employés sur un total de 4 400 salariés. Quelques jours plus tôt, c’est le journal Washington Post, propriétaire du milliardaire Jeff Bezos, qui sonnait la fin de son édition du week-end, le Sunday Magazine, supprimant ainsi 10 postes.