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Samba à Doha, show Neymar, hommage à Pelé... Les coups de cœur/griffe de notre envoyé spécial après Brésil-Corée du Sud

REPORTAGE - Retrouvez les impressions de notre envoyé spécial après le carton du Brésil face à la Corée du Sud (4-1) synonyme de qualification en quarts de finale de la Coupe du monde.

Envoyé spécial à Doha

Coups de cœur

Le message clair du Brésil

Une démonstration. Un régal. Une maîtrise totale. À tous les coups, les médias et journaux spécialisés du monde entier en auront pris plein les yeux lundi soir après le récital offert par le Brésil, grand favori de cette Coupe du monde. Sans forcer, mais avec talent, brio et sérieux, les hommes de Tite n'ont fait qu'une bouchée de Sud-Coréens (4-1) bien trop faibles pour exister. Après ce match à sens unique, et avec le retour d'un Neymar fringant, la sélection auriverde s'avance le torse bombé pour un choc d'un tout autre niveau vendredi prochain (16h) en quart de finale contre des Croates passés tout proche de la sortie face au Japon (1-1, 1 tab à 3). Mais avec un tel potentiel offensif, des joueurs animés par cette quête de la sixième étoile et un groupe fantastique, tous les rêves sont permis.

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L'attraction Neymar… qui répond à Mbappé et Messi

Lionel Messi samedi, Kylian Mbappé dimanche, Neymar lundi, en attendant Cristiano Ronaldo mardi soir avec le Portugal contre la Suisse (20h). Difficile de choisir entre le foie gras ou le homard... Cette Coupe du monde à Doha a le mérite de ravir les privilégiés -que nous sommes - en mesure d'assister à un tel défilé de stars. Le tout dans la même ville et en si peu de temps. En quatre jours, les légendes de ce sport défilent devant nos yeux ébahis et ceux des spectateurs ayant fait le déplacement au Qatar. C'est la grande force de ce rendez-vous au Qatar. Attendu après sa blessure à la cheville, survenue lors du premier match contre les Helvètes, Neymar a rayonné lundi soir sur la pelouse du stade 974. Pour le plus grand plaisir des fans brésiliens venus en nombre. À chaque apparition, lors de l'échauffement, des hymnes, de son premier ballon, de son but sur penalty (2-0, 12e), un frisson a parcouru l'enceinte. Et le numéro 10 à la coupe peroxydée s'est permis de répondre à Mbappé et Messi, buteurs avant lui lors de ces 8es de finale. Le taulier est de retour.

Neymar de retour avec le Brésil lundi soir en 8e de finale de la Coupe du monde. KAI PFAFFENBACH / REUTERS

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Danse de Tite, samba et tribunes tremblantes au stade 974

Football samba lundi soir à Doha. Pour une soirée délicieuse, sans clim' (le stade 974 est le seul des 8 de ce Mondial non muni de système de climatisation) et un spectacle de première classe. Même en avant match, tout au long du trajet en métro, jusqu'au stade, sous une chaleur agréable (27 degrés), les supporters brésiliens ont fait honneur à leur réputation avec une ambiance douce et joyeuse. Ce fut la même chose une fois entré dans le théâtre du soir. Des chants, des acclamations nourries pour Neymar (mais pas seulement) et même des tribunes tremblantes en première période face à l'excitation collective et le spectacle proposé sur la pelouse. À la 29e minute, après le but de Richarlison pour le 3-0, tout le groupe auriverde a filé sur le bord de touche pour entamer une danse avec… Tite. Face à la «requête» de ses joueurs, le sélectionneur s'est plié à l'exercice avec aisance et sourire. Un moment magique et délicieux.

Hommage et pensée à Pelé

À plus de 10.000 kilomètres de distance, les joueurs brésiliens n'oublient pas la légende. En proie à de graves problèmes de santé, même si les dernières nouvelles émanant du Brésil semblent rassurantes, Pelé a reçu un hommage appuyé et chaleureux de la part des membres de la sélection. Après leur qualification aisée pour les quarts de finale, les Neymar, Paqueta et Thiago Silva, entourés de leurs partenaires, ont pris la pause au milieu du terrain en déployant une grande affiche avec une photo de Pelé. Un beau moment de communion.

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Tite avec ses joueurs pour une petite Samba à Doha PAUL CHILDS / PANORAMIC

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Coups de griffe

Encore un stade qui ne fait pas le plein

On le répète à chaque rencontre mais le constat s'avère implacable. Si les stades sont magnifiques, pratiques, faciles d'accès et parfois originaux comme cette enceinte 974 avec ses conteneurs, les tribunes ne sont toujours pas pleines. Une triste habitude dans cette Coupe du monde. Les exemples sont nombreux et se multiplient, situation identique pas plus tard que dimanche soir lors de France-Pologne au stade Al-Thumama avec des tribunes clairsemées, et l'organisation a du mal, malgré des chiffres de remplissage qui ne reflètent pas la réalité (43.847 annoncés sur 44.000 possibles ce lundi soir), à cacher un état de fait. Les matches ne font pas le plein.

La Corée du Sud a explosé en vol

Il aura fallu une petite mi-temps, et encore, pour que la Corée du Nord n'explose en vol. Le scénario faisait peu de doute en termes de suspense et de résultat, mais assister à une telle démonstration de force en si peu de temps témoigne de deux choses. D'un Brésil chirurgical, spectaculaire et injouable, mais aussi d'une Corée trop tendre, trop docile et bien trop fragile. Quatre tirs et quatre buts inscrits par Vinicius (1-0, 7e), Neymar (2-0, 13e), Richarlison (3-0, 29e) et Paqueta (4-0, 36e) pour un vrai calvaire lors du premier acte. Après, le Brésil a géré. À sa main. Sans forcer. Seul un magnifique but de Paik Seung-Ho (4-1, 76e), d'une splendide volée du gauche des 30 mètres, est venu redonner un peu le sourire aux Sud-Coréens. Les partenaires de Son, bien trop isolé pour exister dans cette partie à sens unique, ont joué comme des enfants, offrant trop d'espaces et de confort à un adversaire qui n'avait pas besoin de tels cadeaux pour briller. C'était Noël avant l'heure à Doha.