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Sanctions contre la Russie : les impairs d’Ursula von der Leyen

Les lignes directrices publiées en août par la Commission européenne ont entravé les exportations de produits agroalimentaires russes.

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Depuis le début de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine accuse les Européens d’affamer le monde avec leurs sanctions contre la Russie. Depuis des mois, les Vingt-Sept tentent de convaincre l’Afrique, l’Asie et l’Amérique du Sud qu’il n’en est rien. Mais cet été, la Commission a, à son corps défendant, donné des arguments au Kremlin en compliquant les exportations d’engrais et de blé russe. L’affaire s’est finalement réglée le 19 septembre, après plus d’un mois et demi durant lequel l’exécutif communautaire a semblé flotter.

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Un petit retour en arrière s’impose pour mieux comprendre le déroulé de cette histoire : en juillet, les Vingt-Sept discutent d’un septième paquet de sanctions, qui doit compléter les six précédents et réduire les possibilités de contournements. Alors qu’en Afrique, notamment, mais aussi, dans une moindre mesure à l’ONU, on leur reproche de mettre en danger la sécurité alimentaire mondiale avec leurs mesures restrictives, ils ont également à cœur de lever toutes les ambiguïtés relatives aux exportations de biens agroalimentaires russes. Ces produits ne sont pas soumis à des sanctions, mais la situation est moins claire si l’on se penche sur le transport maritime, le secteur des assurances ou le système bancaire.

Au même moment, des négociations entre Moscou et Kiev se tiennent, sous l’égide de l’ONU et avec l’entremise d’Ankara, pour permettre aux céréales ukrainiennes bloquées depuis des mois dans les ports de la mer Noire d’être acheminées vers d’autres contrées. Le Kremlin exige, dans ce contexte, que toutes les barrières à l’exportation de son blé et surtout de ses engrais soient levées.

Les couloirs maritimes sécurisés

Le 21 juillet, un règlement communautaire est publié. Les Vingt-Sept s’y engagent à « éviter toute mesure susceptible d’être source d’insécurité alimentaire partout dans le monde » et affirment qu’« aucune » sanction « ne vise de quelque manière que ce soit, les échanges de produits agricoles et alimentaires, dont le blé et les engrais, entre des pays tiers et la Russie ». Le lendemain, à Istanbul, en présence du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et du président turc, Recep Tayyip Erdogan, des représentants russe et ukrainien signent un accord qui permet de relancer les exportations de céréales ukrainiennes en mettant en place des couloirs maritimes sécurisés.

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Patatras ! Le 10 août, une communication de la Commission vient percuter cette belle chorégraphie et menacer l’édifice difficilement construit. Ce jour-là, l’exécutif communautaire publie les « lignes directrices » censées aider les différents acteurs économiques européens à appliquer au mieux les sanctions. En substance, ce document affirme qu’on ne peut pas transporter un produit sous sanction, ni assurer son transport, sans préciser que cette interdiction ne concerne pas les produits agroalimentaires.

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