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Sandrine avant Rousseau, la modérée déconstruite

Inutile d'insister, elle ne regrette rien, « absolument rien ». Après avoir publiquement accusé le député EELV Julien Bayou de violences psychologiques à l'encontre de son ex-compagne, le 19 septembre, Sandrine Rousseau assume ses propos, ses méthodes et sa radicalité. C'est au nom, dit-elle, « de la transparence » qu'elle a semé le chaos dans son propre parti, poussant le secrétaire national à démissionner de ses fonctions.

Des méthodes d'instruction interne opaques, une « victime » qui refusait jusque-là de témoigner, un « accusé » qui ne pouvait se défendre... Qu'importe. Celle qui pense être la seule à pouvoir incarner le mouvement #MeToo en politique (Marlène Schiappa ne compte pas à ses yeux, n'ayant pas été elle-même victime) ne s'embarrasse pas de ce genre de détails. « Sandrine ne voulait pas buter Julien ! C'est l'histoire de Sandrine et le patriarcat, ça dépasse tout le reste, tente de décrypter un collaborateur du parti écologiste. Mais oui, elle est brute... »

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« De la colère, j'en suis remplie. De la radicalité, j'en suis pétrie », tel est dorénavant le mantra de l'éco-féministe. En l'entendant le prononcer pour la première fois aux universités d'été des Verts, en septembre 2021, certains militants ont peut-être repensé à la Sandrine Rousseau passe-muraille qu'ils côtoyaient quelques années auparavant. Alors que la gauche a longtemps hébergé des militants trotskistes déguisés en sociaux-démocrates pour grimper dans l'appareil, Rousseau pourrait être un spécimen, plus rare, de modérée convertie à la radicalité pour faire carrière.
Il paraît qu’elle était proche de notre tendance…Daniel Cohn-Bendit

Interrogée par Le Point, elle dément aujourd'hui avec virulence avoir été un jour « centriste » ou « écolo-réaliste », comme si ces qualificatifs pouvaient entacher sa réputation. Si tel n'est pas le cas, elle a fait illusion pendant des années. En août 2009, elle débarque incognito aux universités d'été d'EELV. Elle a 37 ans. Le parti, en pleine ascension, s'ouvre à la société civile après un score historique aux élections européennes (16 %). Maîtresse de conférence en économie et vice-présidente de l'université de Lille, Sandrine Rousseau est repérée par un étudiant de master. « Elle avait travaillé sur le capitalisme et l'environnement, son parcours était intéressant », résume son collègue universitaire Nicolas Postel.

« Quota de femmes »

En termes marketing, on parlerait de profil vendeur : femme, économiste, société civile. Avec en plus une discrétion de bon aloi, à tel point que personne ne se souvient de ses premiers pas en politique. « Il paraît qu'elle était proche de notre tendance… » se rappelle vaguement Daniel Cohn-Bendit. « Ce n'était pas une cheffe de gang ! Elle était plutôt isolée et donnait l'impression d'être mesurée », confirme Jean-Paul Besset, proche de Nicolas Hulot.

Un ancien salarié d'EELV se souvient des années plus tard d'une Sandrine Rousseau qui restera longtemps « très effacée » dans les instances des Verts. « C'est horrible à dire, mais elle était arrivée là au titre du quota de femmes qui existait alors dans tous les partis pour assurer la parité lors des élections. Elle répondait parfaitement aux deux critères requis : ne pas avoir d'ambition et ne faire d'ombre à personne. » Raté...

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Les Verts, qui sans doute la sous-estiment, la traitent bien. Troisième sur la liste EELV en 2010, elle est propulsée vice-présidente chargée de l'enseignement supérieur, un an seulement après son entrée en politique, alors que la gauche remporte la région Nord-Pas-de-Calais. « Elle travaille dans la discrétion », se souvient Dominique Plancke, élu lillois et membre fondateur des Verts. À la région, elle laisse le souvenir « d'une bosseuse, enfermée dans son bureau à faire ses petits plans en bonne universitaire », explique un élu du groupe écolo.

Loin d'être de toutes les manifs, elle sait cependant se faire entendre et exprime son avis sans détour. De quoi laisser un goût amer à une ex-collaboratrice qui, sans vouloir la charger, la qualifie tout de même de « mauvais manageur ». Sandrine Rousseau, qui n'était pas sa N + 1 à l'époque, avait remis en question, sans aller jusqu'à le contester, un arrêt maladie de cette dernière. Réponse, aujourd'hui, de la députée : « Cette salariée postait des photos de la plage ! » Sandrine Rousseau ne parlait pas encore du « droit à la paresse »...

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Sans provocation ni intrigue, elle se fait rapidement une place dans le parti, grâce à ses compétences. « C'était une technicienne, docteur en économie, raconte un ancien membre du bureau national d'EELV. Quand il fallait expliquer un budget ou une loi de finances, on se tournait vers Sandrine. Elle était appréciée. »

Les alliés des écologistes gardent d'elle un souvenir plus mitigé. Lors de la préparation des régionales de 2010, elle est membre de la délégation EELV. Elle aura comme partenaire de négociations Fabien Roussel et, surprise, bien avant la polémique sur le barbecue, les deux ne s'entendent déjà pas. « Elle était insupportable », se souvient le socialiste Gilles Pargneaux. « Dès que l'on contestait ce qu'elle disait, elle nous lançait : Vous dites ça parce que je suis une femme, vous, les gros machos du PS ! » La première fois qu'elle entre dans la salle des négociations au siège lillois de la fédération socialiste, elle repère la grande table ovale en marbre – vestige des grandes heures de la fédération départementale – et lâche : « Vous les socialistes du Nord, vous êtes à l'image de cette table, vous aimez le luxe ! »

En 2014, elle mise sur le CEA

En 2012, elle est investie aux législatives sur la 21e circonscription du Nord, face à Jean-Louis Borloo. Vice-présidente de région trop discrète, elle est inconnue et n'a guère d'atomes crochus avec les militants locaux. « Faire campagne dans le Valenciennois en commandant une salade à déjeuner et en regardant avec une mine pincée ceux qui mangent leurs frites-mayo, bon courage ! » se rappelle un cadre socialiste local. Le résultat est décevant : 19,9 %. Aux municipales de 2014, l'année où Éric Piolle prend Grenoble, elle sort dès le premier tour à Villeneuve-d'Ascq, avec 9,9 % des voix. La Sandrine Rousseau de cette époque ne préfère pas encore les « femmes qui jettent des sorts plutôt que les hommes qui construisent des EPR ». Vice-présidente de la région Nord-Pas-de-Calais en charge de l'enseignement et de la recherche, elle finalise l'installation d'une antenne du Commissariat à l'énergie atomique sur le pôle de compétitivité lillois EuraTechnologies... 

Les régionales de 2015 sont un désastre. Sa liste dépasse à peine les 4 %. « Ces revers lui ont valu l'image de celle qui perdait tout », se souvient un cadre. Faute d'avoir atteint la barre des 5 %, le parti se retrouve avec une ardoise de 300 000 euros. « Le lendemain du scrutin, elle arrive, livide : Comment je fais pour démissionner ? On l'a remontée, on lui a dit de ne pas prendre de décision à la légère », se souvient un proche de l'équipe de campagne. « La défaite a été un sacré choc, donc le lendemain, oui, j'ai dit ça, mais je n'ai jamais sérieusement envisagé de démissionner », corrige-t-elle, passablement agacée.

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Elle attribue ses revers électoraux à l'aveuglement de l'électorat nordiste : « Ce n'est pas une terre facile pour l'écologie, il y a Lille et le reste », résume-t-elle. Elle décrit au Point une région à l'environnement tellement dévasté que l'électorat n'arriverait même plus « à regarder la réalité en face »... Quid de Damien Carême et de Jean-François Caron, maires écologistes de Grande-Synthe (2001-2019) et Loos-en-Gohelle ? « Des héritiers... » laisse tomber la députée parisienne (les deux sont fils d'élus).

En matière de sorties tonitruantes et de punchlines provocantes, le bilan de ces trois campagnes ratées est rapidement dressé : zéro. Radicalement éco-féministe, la Sandrine Rousseau de l'époque ? « Je l'ai toujours été », jure-t-elle. Interrogée sur ce qu'elle a fait concrètement dans ce registre en tant que vice-présidente d'université de 2008 à 2021, elle cite la lutte contre la précarité menstruelle, avec des distributions gratuites de kit d'hygiène féminine. Solidaires Étudiants de Lille a plusieurs fois protesté : l'idée viendrait d'associations étudiantes. Elle aurait été mise en œuvre avec l'aval de la vice-présidente, pas à son initiative. 

Retraitée de la politique

Sandrine Rousseau accède à un début de notoriété nationale en 2016 en témoignant contre son collègue Denis Baupin, coupable, dit-elle, de l'avoir sexuellement agressé en 2011. Elle choisit néanmoins ce moment pour s'éloigner du parti, dans lequel elle ne se serait pas sentie soutenue dans ce moment difficile. « EELV a tout de même financé sa défense face à Denis Baupin [qui avait poursuivi ses accusatrices en diffamation, NDLR]… » soupire un cadre. Officiellement, sa retraite de la politique n'aurait aucun rapport avec ses revers électoraux, et pas davantage avec sa faible popularité auprès des militants dans les Hauts-de-France.

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Elle contribue alors à créer une association, En Parler, qui soutient les femmes victimes de violence (association dont elle a quitté la présidence après les législatives de 2022). Elle s'implique activement, mais discrètement. « La Sandrine que je connais est plus apaisée que celle que je vois à la télévision », commente avec tact la présidente actuelle d'En Parler, Marie-José Hay, qui salue l'engagement de la députée.  

Loin du buzz des réseaux sociaux, Sandrine Rousseau postule alors à des fonctions institutionnelles où le devoir de réserve est de rigueur : directrice de l'Institut régional d'administration (IRA) de Lille, puis directrice de Science Po Lille. Pour le premier poste, elle sollicite en 2017 l'appui de… Gérald Darmanin, alors ministre chargé de la Fonction publique. Il refuse de la soutenir. Elle le prendra pour cible en 2021, expliquant qu'elle brigue l'investiture des Verts à la présidentielle parce qu'elle s'est sentie « humiliée » par sa nomination place Beauvau, en dépit de l'accusation de viol dont il faisait l'objet (un non-lieu a été prononcé). « Si elle le souhaite, on peut publier ses demandes de rendez-vous et demandes de nomination », avait publiquement répliqué Darmanin. « Elle était très vexée que je ne la choisisse pas et quand je vois ses déclarations publiques, j'ai bien eu raison de ne pas proposer sa nomination pour former les nouveaux fonctionnaires. »

Approchée par LREM

Lorsqu'elle se lance à l'assaut de la présidence de Sciences Po Lille en 2018, elle mène campagne contre un sortant, Pierre Mathiot. « Sandrine Rousseau parlait très peu de l'école, mais beaucoup du rôle et de la place des femmes en général, raconte ce dernier. Moi, je passais pour le bad guy parce que j'étais un mec, professeur et ancien directeur de surcroît ! » explique celui-ci. Elle sollicite une fois encore le soutien de Gérald Darmanin et celui d'Olivier Duhamel (qui n'avait pas encore été accusé d'inceste par sa belle-fille, Camille Kouchner), alors président de la Fondation nationale des sciences politiques. Ce dernier, qui d'habitude ne se prononçait pas pour un candidat, décide in extremis de soutenir Pierre Mathiot (qui la battra, 21 voix contre 8). Duhamel s'en excusera par mail auprès de l'intéressée, qui ne lui pardonnera pas cette offense… Deux ans plus tard, elle accusera les deux, Darmanin et Duhamel, « des personnes qui sont aujourd'hui accusées de violences sexuelles », d'avoir « voulu lui barrer la route ». « C'est là une des grandes forces de Sandrine Rousseau, même ses candidatures ratées servent son combat politique », lâche admiratif un observateur attentif.

Sandrine Rousseau ne s'en est pas vanté, mais LREM l'a contactée pour briguer la mairie de Lille sous la bannière présidentielle aux municipales de 2020. Indice d'un positionnement centriste flagrant ? Sandrine Rousseau s'insurge : « LFI aussi m'a approchée ! Les gens m'approchent, je dis non. » Selon nos informations, Sandrine Rousseau n'a pas claqué la porte aux nez des Marcheurs. Elle a pris le temps de consulter, en interne du parti notamment, avant de décliner. « LREM était une option de retour en politique, décrypte un ancien cadre EELV. Elle ne pouvait plus être candidate chez les écolos dans le Nord, tant elle s'était mis tout le monde à dos. » 

C'est une histoire d'ambitions et de déceptions, nous dit-on. Le combat féministe de l'écologiste serait-il justifié par ses déceptions, ses échecs, voire des rancunes personnelles ? Si elle estime que beaucoup de gens « lui en veulent », elle assure « n'avoir de rancœur envers personne. J'ai de la colère, oui, mais de la colère contre les injustices », nous explique-t-elle. Un militant la décrit pourtant comme « une Robespierre de l'écologie, qui instrumentalise de nobles causes pour laisser libre cours à des envies de pouvoir ».

« Où est donc la sororité ? »

Si elle incarne un féminisme intransigeant dans les médias, elle se révèle moins regardante sur les qualités supposées de ses interlocuteurs dès lors qu'il s'agit de sa carrière politique. Récemment, elle aurait même consulté l'ex-homme fort des Verts Jean-Vincent Placé – condamné pour harcèlement sexuel – afin d'obtenir ses conseils en vue du congrès. La liste de ses cibles s'allonge : Yannick Jadot, torpillé pendant la campagne présidentielle auprès des journalistes ; Éric Piolle, accusé d'avoir « failli la bousculer » lors des primaires – alors que les caméras montrent le contraire ; Claire Monod, militante privée d'investiture aux législatives 2022 dans la 9e circonscription de Paris, qu'elle labourait depuis 15 ans, pour permettre enfin à Sandrine Rousseau de gagner une élection. « Où est donc la sororité ? » s'interroge Monod, qui n'en revient pas de la « tétanie » qu'elle suscite en interne, notamment auprès des hommes. Pour cette femme, écologiste et féministe, « il ne faut pas avoir peur des mots : Sandrine Rousseau est en train d'inventer, là sous nos yeux, l'éco-populisme ! » 

Je ne balance personne !Sandrine Rousseau

Dernière cible en date, Julien Bayou. L'ex-secrétaire national aurait eu, selon les mots de Sandrine Rousseau, des « comportements de nature à briser la santé morale des femmes », dans le cadre d'une séparation douloureuse. Elle admet, devant nous, la nécessité d'entendre aussi la version du secrétaire national, tout en évoquant sans relâche la parole de « la victime » qu'elle a rencontrée. Le tourmenteur et la victime : à quoi bon un examen contradictoire, si les rôles sont déjà établis ? Sandrine Rousseau se reprend. Elle voulait parler de « celle qui se dit victime ». « Je ne balance personne [dans l'affaire Bayou] ! » ose-t-elle. « J'ai dit la vérité, j'ai dit ce que j'avais vu »… Un témoignage lui suffit. Dans Le Monde du 4 octobre, Julien Bayou se défend et dénonce ses méthodes : « Il ne faut pas confondre féminisme et maccarthysme. »

Vie privée mise en scène

Sandrine Rousseau n'en fait pas mystère, son ambition ne s'arrête pas aux marches du Palais-Bourbon. Elle regarde vers la prochaine présidentielle et se voit déjà en rassembleuse de la gauche. « L'écologie radicale sera l'avenir de la gauche », prédit-elle. Pour cela, selon elle, il faut cliver et rechercher le soutien d'une génération de militants qui considèrent l'intime comme politique. Sandrine Rousseau, cohérente, se construit en parlant aux médias de sa vie privée : le suicide assisté de sa mère, son agression sexuelle par Baupin, suivi de son divorce, la publicité faite à son nouveau compagnon, le fameux « homme déconstruit »…

En 2007, elle avait publié son premier roman, un polar aujourd'hui épuisé, Épluchures à la lilloise. Il y est question d'un homme épluché à l'économe, puis d'un autre aux parties génitales épilées à la pince... L'inspecteur qui mène l'enquête est d'une misogynie crasse, « beauf, macho et vulgaire », selon l'autrice. Un exutoire, écrit à 28 ans par la jeune Sandrine Rousseau, qui travaillait à l'époque à la direction des ressources humaines d'un grand groupe (dont elle taira le nom) et qui subissait les ordres d'un patron sexiste et honni (qu'elle n'a pas dénoncé, lui). Sa vie privée était déjà utilisée et mise en scène, mais sur un mode humoristique. Quinze ans ont passé. Sandrine Rousseau ne fait plus rire personne.

Quand Sandrine Rousseau sauvait des femmes afghanes... 
Caricaturée par Plantu le 29 septembre et huée lors d'une manifestation de soutien aux femmes iraniennes, le 2 octobre, celle que l'on accuse aujourd'hui d'avoir des engagements féministes à géométrie variable a tenté de montrer au Point que son indignation n'avait pas de frontières : « Quand j'ai lancé ma candidature aux législatives à Paris est venu un comité de femmes afghanes qui m'ont dit que, grâce à moi, elles avaient réussi à échapper aux talibans et à venir en France ! » Grâce à elle ? « Enfin, grâce à un texte que j'avais signé… » corrige-t-elle. « Ces femmes sont venues me remercier parce que je les avais fait sortir d'Afghanistan ! poursuit-elle. Enfin le texte que j'avais signé a facilité leur sortie d'Afghanistan… » Une question de nuance en effet. Contacté par Le Point, Reza Jafari, le porte-parole des migrants afghans à Paris et ex-candidat aux régionales sur la liste de Julien Bayou, s'étrangle : « Sandrine Rousseau a signé une tribune parmi des centaines d'autres personnes... Aujourd'hui, ces femmes afghanes regrettent vraiment leur soutien, elles ont l'impression d'avoir été utilisées juste pour faire le buzz. » Une élue EELV qui a participé au rapatriement d'une centaine de femmes à l'été 2021 n'en revient pas de ce « mensonge » : « C'est complètement faux ! Sandrine Rousseau n'était pas aux manettes, elle n'était pas là lors des évacuations, ni en contact avec les maires ou avec l'ambassade de France. Pendant que nous passions des nuits à essayer de sauver des femmes, elle faisait la star sur les plateaux pour raconter des dingueries comme : Si ce sont des personnes dangereuses, de potentiels terroristes, ce n'est pas parce qu'ils restent en Afghanistan qu'ils sont moins dangereux en vrai, donc quelque part les avoir en France, ça nous permet aussi de les surveiller... Cela décrédibilisait complètement notre action. »