C'est le signe d'une situation qui se dégrade. Le ministère de l'Agriculture annonce le passage à partir du dimanche 2 octobre 2022 du niveau de risque « négligeable » à « modéré » vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). À compter de cette date, tous les élevages situés dans un rayon de 20 km autour d'un foyer seront tenus de réaliser des autocontrôles. Ces derniers seront à réaliser par les éleveurs, à leur charge. " Il s'agit d'éviter des mouvements d'animaux infectés", précise le cabinet de Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture.
Selon la Confédération paysanne et le Modef, dans les communes situées en zone à risque de diffusion, la claustration de tous les palmipèdes de moins de 42 jours sera obligatoire. Il en serait de même pour tous les élevages de volailles situés en zone à risque particulier.
« Réglementations absurdes »
Pour les deux organisations syndicales, l’élevage en plein air n’est pas responsable de l’épizootie d’IAHP. « Interdire le plein air est la seule solution trouvée par le ministère de l'Agriculture pour faire croire qu'il essaie d'endiguer une épidémie d'influenza aviaire devenue incontrôlable », tancent-ils .
Dénonçant des « réglementations absurdes », la Confédération paysanne et le Modef estiment qu’« qu'aucune mesure n'est en vigueur pour agir sur les principaux facteurs de diffusion du virus : les densités dans les zones d'élevage spécialisées où la circulation du virus est extrêmement rapide, ou encore la multiplicité des transports d'animaux et de personnels qui sont responsables de la diffusion de l'influenza aviaire de proche en proche ».
