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Sarah, 11 ans, jetée attachée dans le Rhône par son père : "Je veux qu'il sache que sa fille l'aimait" dit sa mère

Le procès de Sergio Gil Gonzalès, jugé pour avoir noyé sa fillette le 18 juillet 2020 à Avignon se poursuit devant la cour d'assises du Vaucluse ce mardi 28 mars. Le président envisage de requalifier les faits en assassinat, en posant la question de la préméditation de cet acte épouvantable. 

"Je veux qu'il sache que sa fille l'aimait et lui faisait confiance" : la mère de Sarah, cette fillette de 11 ans morte le 18 juillet 2020 à Avignon, noyée dans le Rhône où son père l'avait jetée après lui avoir attaché les mains et les pieds avec une cordelette, se poursuit ce mardi 28 mars devant la cour d'assises du Vaucluse.

L'avocat d'Hélène, la mère de Sarah, Me François-Xavier Kozan, vient de rendre hommage à sa poignante déposition devant la cour et les jurés, qui ont examiné depuis ce lundi matin la personnalité de cet Espagnol de 41 ans, contre qui la mère de Sarah avait déposé plainte, en raison de sa violence.

Un chapelet à la main dans le box

  "Je demande pardon" a dit à l'ouverture de l'audience cet homme apparu amaigri après trois années de détention et de sevrage alcoolique, et qui tient un chapelet dans le box. Sergio et Hélène s'étaient rencontrés en 1999 à Madrid, alors qu'ils avaient tous les deux 17 ans, et s'étaient installés ensemble aux Angles (Gard), près d'Avignon, en 2006, comme le rapporte La Provence.

30 à 40 canettes de bière par jour

Lui était déjà alcoolique : "Il pouvait boire jusqu'à 30 ou 40 canettes de bière par jour" a raconté son père Rafaël, qui s'est constitué partie civile à l'audience. "Tout ce qu’a fait mon fils, il l’a fait de son propre chef, sous sa propre responsabilité. À partir du moment où il a été prisonnier de l’alcool, il a été très difficile d’avoir une quelconque influence sur lui. J’ai tout essayé pour le faire soigner. J’ai essayé de le faire admettre à l’hôpital. Comme il était majeur, je ne pouvais le forcer en aucune manière" a-t-il déclaré, comme le rapporte Cnews. 

"A partir du moment où il a été prisonnier de l’alcool, il a été très difficile d’avoir une quelconque influence sur lui. J’ai tout essayé pour le faire soigner. J’ai essayé de le faire admettre à l’hôpital. Comme il était majeur, je ne pouvais le forcer en aucune manière"

— Noémie Schulz (@noemieschulz) March 27, 2023

"Je suis une personne misérable"

"Il est impossible d'oublier Hélène. L’amour ne s’efface jamais, je lui ai promis l’amour éternel, elle me l’a promis également. Aujourd'hui, je suis une personne misérable, et elle une femme tout à fait recommandable" a également déclaré l'accusé, qui a pourtant été capable d'extrême violence envers la mère de leur fille. La sœur d'Hélène a ainsi raconté l'avoir retrouvée "dans une mare de sang, j’ai compris qu’il l’avait vraiment frappée. C’était en 2006. J’ai vu que dans sa bouche, il lui manquait des dents. C’était une scène d’horreur".

"Tu devrais lui faire la bise"

Le jour du crime, où Hélène avait décidé de conduire elle-même Sarah voir son père, descendu dans un hôtel de Rochefort-du-Gard, afin qu'il ne connaisse pas leur adresse, ce dernier avait eu cette phrase qui paraît aujourd'hui terriblement prémonitoire : "Tu devrais lui faire une bise, on ne sait jamais, il pourrait y avoir une bombe dans le bus."

Un élément, ajouté aux deux cordes que Sergio Gil Gonzales avait sur lui en partant avec l'enfant, et dont il s'est servi pour la ligoter, avant de la jeter dans le Rhône, qui a amené le président de la cour d'assises du Vaucluse à annoncer qu'il poserait aux jurés la question de la préméditation. Un éventuel changement de qualification qui ne changerait rien à la peine encourue, l'accusé risquant déjà la perpétuité pour "meurtre sur mineur de 15 ans." Verdict mercredi 29 mars.