Aux mains de Christian Daniau, les capitules (capitules de tournesol) dépassaient rarement 15 cm de diamètre, et les feuilles devenaient cendrées. La plante a soif et ce paysan charentais « s'inquiète ».
Le tournesol français, star du printemps avec une augmentation des surfaces cultivées, a été partiellement brûlé par la sécheresse historique de cet été.
Sur la nationale 10, qui traverse la Charente du nord au sud, se trouve un champ de tournesols brunis par le soleil, avec des têtes de plantes appuyées contre le sol.
Dans les zones les plus sèches, la récolte devrait commencer vers le 15 août, "il y a trois semaines", prévient Dani Alves, président du Conseil agricole local. Dans le secteur
, la dernière pluie remonte au 20 juin. L'agriculteur rappelle qu'il peut pomper 35 mm d'eau à chaque fois et qu'en deux mois il pourra "sauver la récolte" grâce à "trois arrosages". De la rivière Bonnur à proximité.
Mais même dans les parcelles irriguées, il y avait peu d'eau et toutes les plantes en bordure des champs étaient brûlées. Dans ce sol peu profond au sous-sol rocheux, ces tiges retournent vers leur voisine arrosée de 40 cm. Ils donnent un tiers des graines.
Dans les Deux-Sèvres, les apports d'eau sont très limités, "98 % de la parcelle n'est pas irriguée", estime François Shobo de la Chambre nationale d'agriculture.
"C'est une catastrophe", l'agriculteur s'attend à un "rendement de -50 % ou -80 %" sur 80 hectares de tournesols "brûlés" en raison du manque d'eau disponible au niveau du barrage. Répétez cet agriculteur trois fois de suite . Nourri.
Selon le groupe Avril, s'il est "trop tôt" pour prendre une décision nationale, le ministère prévoit une récolte similaire à la récolte 2022 dans une note du 5 août. Malgré "l'augmentation rapide" des terres cultivées (+20,6%), l'an dernier.
-"Il y a un terrain vague"-
Au début du printemps il y a quatre mois, les tournesols étaient tous ravis.
Lorsque les prix de l'azote ont approché leur pic, ils avaient besoin de très peu d'engrais et seulement d'un tiers de l'eau du maïs et du soja d'été, qui approchait de la saison sèche, en conflit en Ukraine. -le plus grand exportateur mondial.
Riche en protéines, moitié huile, l'autre moitié bétail, une fois convertie en alimentation, la plante a été semée sur 842 000 hectares. C'est un niveau sans précédent depuis les années 1990.
Pour M. Dauni, sa culture est un outil "souverain" qui permet de "réduire les importations de soja" et malgré les sécheresses plus fréquentes du futur dues au changement climatique, la France reste "adaptée" au climat.
Lui, comme son syndicat FNSEA, veut créer une réserve pour "stocker" l'eau pendant l'hiver pour irriguer l'été. "Sinon, il y aura des friches", prévient Shobo.
Ces projets de rétention d'eau ont suscité une opposition locale, et leurs détracteurs les considèrent comme une "privatisation de l'eau".
Or, pour M. Dani Alves, qui n'a pas d'eau, dans la "terre lumineuse" du nord de l'Aquitaine, "si les tournesols ne poussent pas, rien ne poussera".
