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Sécheresse : pourquoi ne pas dessaler l’eau de mer ?

Le réchauffement climatique aggrave les risques de sécheresse récurrentes, mais transformer l’eau salée en eau douce n’est pas forcément une solution à grande échelle.

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Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine », envoyée tous les mardis à 12 heures. Chaque semaine, le journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast Chaleur Humaine, répond aux questions des internautes sur le défi climatique. Vous pouvez vous inscrire gratuitement ici :

« Bonjour, en voyant la bataille autour de l’eau et des méga bassines, je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas dessaler l’eau de mer à grande échelle, puisque certains pays le font déjà ? Est-ce que c’est un problème de technologie à laquelle on n’a pas accès ?  » Question posée par Yves à l’adresse chaleurhumaine@lemonde.fr

Ma réponse : Oui, on peut tout à fait dessaler l’eau de mer, et certains pays comme l’Arabie saoudite le font massivement. Mais cela pose trois problèmes : c’est très cher, cela risque de générer des émissions de gaz à effet de serre supplémentaires et d’augmenter la pollution.

1 – L’eau dessalée, ça coûte un bras (de mer)

Pour se débarrasser du sel, il faut utiliser un procédé appelé l’osmose inversée : l’eau douce est séparée de l’eau salée par une membrane. Cela nécessite une très forte pression pour que l’eau passe à travers la membrane et laisse le sel derrière. Le problème de cette technologie, très bien connue (y compris par des groupes français comme Veolia ou Suez), c’est qu’elle nécessite beaucoup d’énergie. C’est pourquoi elle est très utilisée dans des pays qui ont accès à un pétrole peu cher, notamment l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis ou Oman - le Proche-Orient compte pour environ 50 % des capacités de dessalement dans le monde. Mais dans un pays comme la France - qui importe presque tout son pétrole et de son gaz - les énergies fossiles coûtent cher et ont toutes les chances de coûter de plus en plus cher dans le futur.

Ces vingt dernières années, d’importants efforts d’efficacité ont été réalisés et la construction de très grandes usines a permis de réduire un peu les coûts dans la péninsule arabique. Mais cela n’enlève rien à l’autre problème : la quasi-totalité de ces usines tournent avec des énergies fossiles, et cette augmentation de la consommation d’énergie participe directement au réchauffement climatique… qui provoque lui-même l’augmentation de sécheresses. On ne peut pas dire que ce soit un cercle tout à fait vertueux.

(Il y a un super rapport de l’IFRI à ce sujet, co écrit par Marc-Antoine Eyl-Mazzega, qui fut l’un des premiers invités du podcast Chaleur humaine pour parler du gaz russe)

2 – Des pollutions mal mesurées mais aux effets importants

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