France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Séisme en Turquie et en Syrie : Le bilan, toujours provisoire, dépasse les 4.300 morts

Le bilan du tremblement de terre dans le sud-est de la Turquie et en Syrie voisine continue de dramatiquement s’alourdir. Selon le dernier bilan officiel mardi matin, près de vingt heures après la première des trois secousses, d’une magnitude de 7.8 ressentie jusqu’au Liban, à Chypre et dans le nord de l’Irak, plus de 4.300 personnes ont trouvé la mort dont 2.921 en Turquie selon l’organisme public de gestion des catastrophes (Afad) et plus de 1.440 en Syrie. Le chef de l’Etat turc a décrété un deuil national de sept jours et la fermeture des écoles pour la semaine.

Dans la nuit de lundi à mardi, les secours se sont acharnés dans le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver chaque vie qui pouvait l’être. Le mauvais temps qui plane sur l’Anatolie complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de brasero improvisés.

L’aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver ce mardi avec les premières équipes de secouristes, de France et du Qatar notamment. Les Français envisageaient de se rendre en particulier à Kahramanmaras, épicentre du premier séisme, région difficile d’accès et profondément meurtrie ensevelie sous la neige.

Le président américain Joe Biden a pour sa part promis à son homologue Recep Tayyip Erdogan « toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit ». Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient ainsi lundi à se rendre sur place, a indiqué la Maison-Blanche. Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide.

La Russie au chevet de la Syrie

En revanche en Syrie, l’appel lancé par les autorités de Damas a été surtout entendu par son allié russe, promettant des équipes de secours « dans les prochaines heures », alors que selon l’armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider aux secours. L’Onu a également réagi, mais en insistant que l’aide fournie irait « à tous les Syriens sur tout le territoire », dont une partie n’est pas sous le contrôle du gouvernement. Dans ces zones tenues par les rebelles, frontalières de la Turquie au nord-ouest de la Syrie, au moins 700 morts ont été dénombrés.

Les bilans de part et d’autre de la frontière n’ont cessé de s’alourdir et compte tenu de l’amplitude des dégâts ils devraient augmenter au fur et à mesure des recherches. Rien qu’en Turquie, les autorités ont dénombré près de 5.000 immeubles effondrés. Et la chute radicale des températures fait courir un risque supplémentaire d’hypothermie aux blessés, coincés dans les ruines. L’Organisation mondiale de la santé a dit elle-même s’attendre au pire et redouter « des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux ».