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Séisme en Turquie et Syrie : bilan, secours… Ce que l’on sait de la catastrophe

► Que s’est-il passé ?

La Turquie a vécu lundi 6 février son séisme le plus important depuis celui d’août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes. Selon l’institut sismologique américain USGS, le tremblement de terre qui a touché le sud de la Turquie et la Syrie voisine est survenu à 4 h 17 locales (1 h 17 GMT) et à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres.

L’épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ de la frontière syrienne. Les secousses ont également été ressenties au Liban et à Chypre, ainsi qu’au Kurdistan irakien dans le nord du pays à Erbil et Douk, mais aucune victime n’a été signalée.

► Quel est le bilan ?

Au moins 912 personnes ont été tuées en Turquie et plus de 5 000 blessées, dans sept différentes provinces, selon les données communiquées par le président turc Recep Tayyip Erdogan. Le bilan risque d’évoluer rapidement compte tenu des immeubles effondrés dans les villes touchées (au moins 2 818), comme à Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diayarbakir notamment.

En Syrie, 326 personnes ont perdu la vie dans les zones gouvernementales et 147 dans les régions tenues par les rebelles. Selon le ministre de la santé syrien, plus de 1 000 personnes ont été blessées dans plusieurs villes dont Alep (nord), deuxième cité de Syrie. Des victimes ont également été recensées à Hama (centre) ainsi que Lattaquié et Tartous, sur la côte méditerranéenne.

Dans les régions tenues par les rebelles, ce sont les Casques blancs, des secouristes qui se mobilisent dans ces zones, qui ont commencé à recenser le nombre de victimes. « Cent quarante-sept civils sont morts et plus de 340 blessés selon un bilan provisoire, dans la province d’Idleb et les environs d’Alep », dans le nord du pays, ont-ils annoncé. Ils redoutent une « hausse importante » du nombre de victimes, « des centaines de familles se trouvant encore sous les décombres ».

Par sécurité, le gaz a été coupé dans tout le sud de la Turquie en raison des répliques et par crainte d’explosion. Au moins trois des aéroports de la zone affectée, Hatay, Maras et Gaziantep sont fermés au trafic.

► Comment s’organisent les secours ?

Les secouristes turcs et la défense civile ainsi que les pompiers syriens sont à l’œuvre pour tenter d’extraire d’éventuelles victimes des décombres, selon les médias locaux. Les habitants sont également nombreux à se mobiliser et à tenter de dégager les ruines à mains nues, utilisant des seaux pour évacuer les débris.

« Toutes nos équipes sont en alerte. Nous avons émis une alarme de niveau quatre. C’est un appel y compris à l’aide internationale », a indiqué le ministre turc de l’intérieur Süleyman Soylu.

« Nos équipes sont en état d’alerte pour secourir les survivants », ont aussi affirmé les Casques Blancs syriens, les secouristes engagés dans les zones rebelles en Syrie. Dans un communiqué, ils ont appelé les organisations humanitaires internationales à « intervenir rapidement » pour venir en aide à la population locale.

► Quelles sont les réactions internationales ?

L’Union européenne a envoyé des équipes de secours en Turquie, a annoncé le commissaire européen à la gestion des crises Janez Lenarcic. « Le Centre de coordination des réactions d’urgence de l’UE coordonne le déploiement d’équipes de secours européennes. Des équipes des Pays-Bas et de Roumanie sont déjà en route », a assuré le responsable européen.

L’Allemagne, l’Italie et la France ont offert leur aide aux populations des régions dévastées, de même que la Belgique, la Pologne, l’Espagne et la Finlande. Le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France était prête « à apporter une aide d’urgence aux populations ».

« Nous suivons, bouleversés, les nouvelles du séisme dans la région frontalière entre la Turquie et la Syrie. Le nombre de morts ne cesse d’augmenter. Nous pleurons avec les familles et tremblons pour les personnes ensevelies », a tweeté le chancelier allemand Olaf Scholz.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui aussi apporté son soutien et a dit que son pays était prêt à fournir « l’assistance nécessaire » à la Turquie. Vladimir Poutine a présenté ses condoléances et a offert son aide aux deux pays sinistrés.