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Séismes en Turquie et en Syrie : Des bilans qui grimpent rapidement, tout savoir sur ces tremblements de terre

Dans la nuit de dimanche à lundi, un séisme de magnitude 7.8 a frappé le sud de Turquie et le nord de la Syrie. D’après l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), le tremblement de terre a eu lieu à 4h17 heure locale - 2h17 heure française –, à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres. Le bilan provisoire fait état pour l’instant de plus de 1.400 morts dans les deux pays. Plusieurs pays ont d’ores et déjà envoyé, ou ont proposé, une aide humanitaire en renfort aux services de secours locaux. 20 Minutes fait le point sur ce tremblement de terre dévastateur.

Quel est le bilan provisoire ?

L’épicentre du séisme se situe près de la ville de Gaziantep, au sud-est de la Turquie, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière syrienne. Les secousses ont été ressenties au Liban, en Syrie et à Chypre, selon des correspondants de l’AFP.

Le dernier bilan provisoire turc datant de ce lundi à 11 heures fait état d’au moins 912 morts et d’au moins 5.385 blessés, selon les données communiquées par le président turc Recep Tayyip Erdogan. Selon lui, 2.818 immeubles se sont effondrés, ce qui laisse craindre des bilans encore plus lourds, qui s’ajoutent aux centaines de morts en Syrie voisine. Par sécurité, le gaz a été coupé dans toute la zone en raison des répliques et par crainte d’explosion. 50 répliques ont été enregistrées en Turquie, selon l’Afad.

En Syrie, le séisme a fait également de nombreux morts dans les zones gouvernementales, a rapporté l’agence de presse officielle Sana. « Le nouveau bilan provisoire s’élève à 326 morts et 1.042 blessés », a rapporté le ministre adjoint de la Santé syrien, cité par Sana.

Dans les zones rebelles, on compte au moins « 147 civils sont morts et plus de 340 blessés selon un bilan provisoire, dans la province d’Idleb et les environs d’Alep », dans le nord du pays, d’après les Casques blancs sur Twitter, ajoutant s’attendre à une « hausse importante » du nombre de victimes, « des centaines de familles se trouvant encore sous les décombres ».

Dans un communiqué, les Casques blancs ont déclaré ces régions « sinistrées » et appelé les organisations humanitaires internationales à « intervenir rapidement » pour venir en aide à la population locale.

Des habitants du quartier recherchent des survivants dans les décombres à Diyarbakir, le 6 février 2023, après le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud-est de la Turquie.
Des habitants du quartier recherchent des survivants dans les décombres à Diyarbakir, le 6 février 2023, après le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud-est de la Turquie. - ILYAS AKENGIN/AFP

D’où vient l’aide humanitaire ?

L’Union européenne a envoyé des équipes de secours en Turquie, a annoncé lundi le commissaire européen à la gestion des crises Janez Lenarcic. « À la suite du tremblement de terre survenu ce matin en Turquie, nous avons activé le mécanisme de protection civile de l’UE. Le Centre de coordination des réactions d’urgence de l’UE coordonne le déploiement d’équipes de secours européennes. Des équipes des Pays-Bas et de Roumanie sont déjà en route », a tweeté le responsable européen. Cette aide répond à une demande de la Turquie, a précisé un porte-parole de la Commission.

L’Allemagne, l’Italie et la France ont proposé d’apporter leur aide aux populations des régions dévastées, de même que la Belgique, la Pologne, l’Espagne et la Finlande. Emmanuel Macron a annoncé ce matin que la France était prête « à apporter une aide d’urgence aux populations », réagissant aux « images terribles » d’un « tremblement de terre d’une force inédite ».

Des images terribles nous viennent de Turquie et de Syrie après un tremblement de terre d'une force inédite. La France se tient prête à apporter une aide d'urgence aux populations sur place. Nos pensées vont aux familles endeuillées.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 6, 2023

« Nous suivons, bouleversés, les nouvelles du séisme dans la région frontalière entre la Turquie et la Syrie. Le nombre de morts ne cesse d’augmenter. Nous pleurons avec les familles et tremblons pour les personnes ensevelies », a notamment tweeté le chancelier allemand Olaf Scholz. L’Italie, qui avait émis dans la nuit une alerte au tsunami, avant de la lever peu après 7 heures, met « à disposition [ses personnels de] la protection civile », a annoncé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.

Israël a également annoncé lundi offrir son aide à Ankara. « A la demande du gouvernement turc, j’ai ordonné à toutes les autorités de se préparer immédiatement à fournir une assistance médicale et des secours », a déclaré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dans un communiqué. Enfin, Vladimir Poutine a présenté ses « sincères condoléances » aux familles des victimes et est également prêt à « apporter l’aide nécessaire » à la Turquie et à la Syrie.

La Turquie connaît-elle souvent des séismes ?

La Turquie, située sur l’une des zones sismiques les plus actives du monde, y est tristement habituée. Fin novembre, un tremblement de terre de magnitude 6,1 a frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant une cinquantaine de blessés et des dégâts limités, selon les services de secours turcs. En janvier 2020, un séisme de magnitude 6,7 a frappé les provinces d’Elazig et de Malatya, faisant plus de 40 morts. En octobre de la même année, un tremblement de terre de magnitude 7 en mer Égée avait fait 114 morts et plus de 1.000 blessés en Turquie.

Cependant, l’intensité de ce séisme est inédite en plus de 20 ans : il est le plus important touchant la Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul.