A voir cette semaine à Paris : avec « Stop Making Sense », le plasticien propose un désopilant calendrier décalé.
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Un jour, un collage. Pendant trois cent soixante-cinq jours (ou nuits, souvent, de son aveu), Arnaud Labelle-Rojoux s’est contraint à ce protocole, qu’il vente, qu’il neige, qu’il ait ou pas des images sous la main à découper, juxtaposer, triturer. Résultat, un almanach plein de mots et de perles d’humour, qui s’étale du sol au plafond de la galerie Loevenbruck selon un désopilant système de coq-à-l’âne. Anna Karina y fraye avec des batraciens, le péplum s’y heurte au fait divers, le roman de gare au film culte. Ni dieu ni maître n’ont jamais guidé ce plasticien aussi érudit qu’anar. On peut donc passer de longues minutes à décrypter ses jeux de mots et d’images, pleins de gonzesses aux pieds nus, de Zarathoustra et de chats, de pin-up et de monstres. Mais, avertit l’artiste en titre de son exposition, « stop making sense » (« arrêtez de chercher du sens ! »), et laissez-vous embarquer dans ce calendrier décalé, « réservoir de mythologies personnelles », selon les mots de l’artiste.
« Stop Making Sense », Galerie Loevenbruck, 6, rue Jacques-Callot, Paris 6e. Jusqu’au 29 juillet. Loevenbruck.com
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