France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Sélection galerie : Kokou Ferdinand Makouvia chez Sator

A voir cette semaine : le plasticien togolais compose une exposition qui, sous des atours séduisants, prend le goût des mauvais rêves.

Article réservé aux abonnés

Les murs sont revêtus de cartons qui ont été déchirés et brûlés, puis blanchis. Au plafond, sont suspendues par des cordes marines de grandes formes creuses et irrégulières en céramique, qui font d’autant plus penser à des dépouilles animales qu’elles sont d’un rouge sombre à l’intérieur. Sur le sol, un tas de charbon luit étrangement, et un buisson de cônes de terre cuite dressés ne peut que suggérer des allusions sexuelles. Posées à différentes hauteurs, des têtes de terre noire aggravent le trouble car, là où devrait se trouver le visage, il n’y a qu’un orifice largement ouvert sur le vide. Des sculptures de verre aux lignes courbes seraient moins inquiétantes si elles ne contenaient les graines écarlates de l’abrus precatorius, d’une toxicité mortelle, dont on se sert néanmoins comme de perles pour colliers. Ainsi, d’une référence à une autre, d’un symbole à un autre, Kokou Ferdinand Makouvia, qui est né à Lomé (Togo) en 1989, compose-t-il une exposition qui, séduisante au premier regard, se révèle semée de menaces et de mauvais rêves. L’art avec lequel il joue des matériaux, des textures et des couleurs opère à la manière des sirènes : celles-ci charmaient les marins par leurs chants, mais c’était pour les dévorer.

« Dedans, tout se bouscule comme de petits monstres que la lumière a réveillés par surprise ». Galerie Sator, Komunuma, 43, rue de la Commune-de-Paris, Romainville (Seine-Saint-Denis). Jusqu’au 29 octobre. Du mercredi au samedi de 10 heures à 18 heures. Galeriesator.com

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.