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[Sexage in ovo] « La filière sera prête » pour la fin du broyage des poussins mâles

Dès le 1er janvier 2023, l’élimination des poussins mâles sera interdite en France. Date est prise pour les professionnels qui ont massivement investi pour déployer le sexage in ovo. « La filière sera prête », assure Yves-Marie Beaudet, président de l’interprofession de l’œuf (CNPO) lors d’une conférence de presse le mercredi 5 octobre 2022 à Paris.

Mais s’ils ont pour objectif l’arrêt total du broyage ou du gazage des poussins mâles, les éleveurs entendent concilier l’application de cette réglementation française avec la compétitivité et la souveraineté alimentaire. Pour y parvenir, « nous demandons un élargissement de l’interdiction en Europe », relaie le président du CNPO.

L’arrêt du broyage coûte un million d’euros par semaine

« Les couvoirs ont fait d’importants investissements et l’installation des équipements nécessaires est en cours de finalisation pour être prêts au 1er janvier 2023 », affirme Yves-Marie Beaudet, lui-même éleveur de poules pondeuses dans les Côtes-d’Armor.

Une évolution des pratiques qui a un prix : elle induit des coûts annuels d’environ 50 millions d’euros pour la filière. « Cela représente près d’un million d’euros par semaine, détaille-t-il encore. Avant, un poussin coûtait 0,85 centime, aujourd’hui, avec l’ovosexage, c’est 1,10 euro. »

Pour y faire face, le CNPO finalise un modèle de prise en charge des coûts qui sera présenté le 9 novembre 2022 à l’occasion de la journée nationale de la filière des œufs.

« Il faut une harmonisation réglementaire européenne »

Cette « évolution majeure » qui répond aux demandes sociétales va créer « d’importantes distorsions de concurrence », prévient la filière. En cause, l’absence de normes légales dans les autres Etats-membres « qui fait peser un risque fort de déstabilisation du marché des œufs et des poussins en France ».

Les professionnels entendent conserver leur place de leaders mondiaux de production en maintenant la souveraineté alimentaire « essentielle » de la filière sur les poussins, les poulettes, les œufs coquilles et les ovoproduits. À ce titre, ils appellent à « une harmonisation réglementaire européenne » et réclament ainsi « un élargissement de l’interdiction de l’élimination des poussins mâles à l’ensemble de l’Union européenne ».