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Si l’Allemagne doit prolonger ses centrales nucléaires, c’est la faute de la France

Énergie.

Au nom de la solidarité avec l’Hexagone, Berlin a déclaré le 27 septembre vouloir maintenir en activité deux centrales nucléaires pendant l’hiver. Ces dernières devaient être mises en veille.

La centrale nucléaire Isar, le 1er août 2022, à Niederaichbach, en Allemagne.
La centrale nucléaire Isar, le 1er août 2022, à Niederaichbach, en Allemagne. Photo AYHAN UYANIK/REUTERS

Il faut bien qu’on aide les Français. Voilà en substance ce qu’a affirmé le gouvernement allemand, mardi 27 septembre, lorsqu’il a annoncé l’éventuel maintien en activité de deux des trois dernières centrales nucléaires du pays pendant l’hiver 2023.

“Le ministre de l’Économie, Robert Habeck (Verts), a clairement justifié le prolongement de l’activité des centrales allemandes par la situation en France”, assure Die Frankfurter Allgemeine Zeitung. Selon l’écologiste, l’Allemagne aide actuellement son voisin à faire face aux difficultés énergétiques provoquées par l’arrêt de 32 réacteurs du parc nucléaire de l’Hexagone. Un accord de solidarité dans ce sens a d’ailleurs été annoncé début septembre par les deux pays.

Mais si la crise énergétique française s’envenime, Berlin considère qu’il ne pourra plus se contenter de seulement mettre en veille les centrales Isar (Bavière) et Neckarwestheim (Bade-Wurtemberg), comme annoncé début septembre. Il faudra “les laisser branchées au premier trimestre 2023”.

Une situation si catastrophique ?

Pour défendre ce revirement, Robert Habeck a notamment mis en avant une situation française “plus mauvaise que prévu”, en fondant son argumentation sur les prévisions présentées par l’énergéticien EDF le 14 septembre. “Par le passé, les affirmations d’EDF se sont avérées souvent trop positives”, a-t-il même ajouté.

L’exploitant français prévoit néanmoins le redémarrage de plusieurs réacteurs d’ici à la fin de l’année, note Die Frankfurter Allgemeine Zeitung. “La plupart devraient être rebranchées au réseau d’ici à Noël, suivies par trois autres en janvier et le restant d’ici au 18 février.”

Le 14 septembre, EDF avait par ailleurs assuré qu’“il n’y avait aucun risque de black-out en France, c’est-à-dire d’une perte de contrôle total du réseau électrique”.

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