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Sihem Belouahmia : corps déshabillé, suffocation… Les circonstances de sa mort précisées

Sihem Belouahmia : corps déshabillé, suffocation… Les circonstances de sa mort précisées Au lendemain de la découverte du corps de Sihem Belouahmia, si de nombreuses questions restent toujours en suspens, de nouvelles révélations tendent à éclaircir peu à peu les circonstances du drame.

Après une semaine de recherches et d'attente surtout pour les proches, le corps de la jeune Sihem Belouahmia a été retrouvé sans vie dans le Gard. C'est le principal suspect de l'affaire, un certain Mahfoud H., interpellé dès le 31 janvier, qui a finalement conduit les enquêteurs à la dépouille de celle qu'il a avoué avoir tué. Celui dont le profil et le passé interroge a depuis été mis en examen et placé en détention provisoire. Mais alors que des examens doivent encore être pratiqués sur le corps de Sihem Belouahmia afin d'en apprendre davantage sur ce qu'il s'est vraiment passé, Midi-Libre a révélé vendredi 3 février en début de soirée que, selon ses sources, Sihem Belouahmia serait morte par "suffocation". De plus, son corps aurait été retrouvé en partie déshabillé. Pour autant, de nombreuses questions restent en suspens, à ce stade. Certains propos du mis en cause ont notamment été réfutés par la famille de la Sihem Belouahmia. Mahfoud H. ne semble pas non plus s'être montré très loquace dans ses déclarations sur les circonstances exactes de la mort de la victime. Le point sur l'affaire.

Qui était Sihem Belouahmia ?

Sihem Belouahmia était une jeune femme âgée de 18 ans, habitante de la commune de Salles-du-Gardon, dans le Gard, au nord d'Alès et à 60km au nord de Nîmes. Décrite comme sans histoire et sans problème, elle avait disparu le mercredi 25 janvier 2023 et n'avait plus donné de nouvelles après avoir quitté le domicile de sa grand-mère. La lycéenne a finalement été retrouvée morte une semaine plus tard, le jeudi 2 février, sur un chemin de campagne isolé.

Que s'est-il passé le 25 janvier ?

Le déroulé de la soirée du 25 janvier n'a pas encore été clairement établi par les enquêteurs. La jeune femme de 18 ans aurait quitté, aux alentours de minuit, le logement social occupé par sa grand-mère Fatima, 95 ans. Le père de la lycéenne a en effet raconté que sa mère l'a entendue rentrer vers 23 heures puis ressortir quelques minutes plus tard de l'appartement. Elle aurait seulement récupéré son téléphone, sans prendre ni affaires ni papiers d'identité. Selon Le Parisien, la jeune fille aurait indiqué par téléphone à l'une de ses amies qu'elle allait rejoindre Mahfoud H. la nuit de sa disparition. "Je vais le retrouver", aurait-elle ainsi affirmé. De son côté, l'avocat de la famille de la victime a affirmé qu'"on ne sait pas si elle est allée le rejoindre, si elle a été enlevée, si elle a été séquestrée." La poursuite de l'enquête devrait permettre de déterminer plus précisément le déroulé des faits entre le départ de chez la grand-mère et le drame.

Que sait-on de la mort de Sihem ?

À ce stade, seules les déclarations du principal suspect, qui a reconnu les faits, donnent des indications aux enquêteurs. Selon ses dires, évoquées par Le Parisien et BFM TV, la jeune Sihem serait morte étouffée. Les médias tiennent cette information d'une source bien informée puisqu'ils indiquent que c'est le suspect qui l'a avoué. Vendredi 3 février en début de soirée, Midi-Libre a assuré que, selon ses informations, Sihem serait bel et bien morte par "suffocation". Le quotidien régional a également révélé que la lycéenne aurait été retrouvée partiellement déshabillée. À noter que de examens supplémentaires sont toujours en cours afin d'en savoir davantage sur les circonstances dans lesquelles Sihem a été tuée. De son côté, la procureure de la République de Nîmes ne s'est pas avancée, lors d'une conférence de presse organisée jeudi 2 février : "Je n'ai pour information que ce que le mis en examen a déclaré. Je laisse le soin au médecin légiste de rendre ses conclusions dans le courant de la semaine prochaine."

Qui est le principal suspect ?

Le principal suspect est donc Mahfoud Hansali. Il s'agit de l'ancien compagnon d'une cousine de Sihem. Il est âgé de 39 ans et a grandi à La Grand-Combe, la commune de résidence de Sihem. Déscolarisé depuis la 4e, il a multiplié les petits boulots… et la délinquance, ainsi que le rapporte Midi Libre.

L'homme qui a avoué avoir tué Sihem n'est pas inconnu de la justice, loin de là. L'homme compte déjà 13 mentions à son casier judiciaire : cinq pour faits d'atteinte aux biens et huit liées à la conduite de véhicule. Sa plus grosse condamnation avait été prononcée en 2015 : 12 ans de prison pour vols et braquages. "Il est sorti de prison après avoir purgé intégralement sa peine", a précisé la procureur. Il se trouvait depuis sous contrôle judiciaire.

Le principal suspect est connu pour être un délinquant averti. Les experts psychiatriques qui l'ont étudié lors de précédentes affaires décrivent une personne "sociopathe depuis l'adolescence". "Sa personnalité n'est pas psychiatrique mais criminologique. Il n'a pas intériorisé la loi, ni l'autorité", expliquait un expert en 2016.

La prise de parole de la famille de Sihem

Azzedine Maalou, le cousin germain de Sihem s'est exprimé devant la presse ce vendredi 3 février. D'abord récalcitrant à parler à la presse, la famille a souhaité s'exprimer "par remerciement", saluant les soutiens reçus mais également les enquêteurs. Accompagné du frère et de la cousine de Sihem, Azzedine Maalou a aussi accepter de témoigner pour raconter leur peine et "dire à quel point c'est dur". Son cousin a décrit Sihem comme étant "une personne ordinaire qui aimait la vie, pleine d'ambition" qui était aussi "très aimée au lycée". "On l'aimait, on ne peut pas en dire plus" a-t-il ajouté, ému.

Durant cette prise de parole de la famille, Azzedine Maalou est revenu sur le profil du suspect. L'ex-compagnon de sa cousine, un homme déjà condamné plusieurs fois par la justice : "son casier judiciaire parle pour lui, il y a énormément de mal à en dire. On pourrait écrire des livres sur sa méchanceté" a déploré sa famille, ajoutant toutefois que personne n'a la moindre indication qu'il y avait une relation entre Sihem et ce monsieur, personne n'en a la preuve". 

Dans son témoignage Azzedine Maalou a également dit "regretter la lenteur de la justice" car si elle "avait eu des moyens de l'Etat mis à disposition, elle aurait pu juger plus tôt cet homme et cela aurait pu éviter le drame".