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Sommet UE-Ukraine ce vendredi : un « signal fort » envoyé à Moscou

Plusieurs mois après l’obtention par Kiev du statut de candidat officiel à l’adhésion à l’UE, ce sommet avec les 27 est une étape importante. Dans son adresse de mardi soir, Volodymyr Zelensky a dit espérer qu’il reflétera un « haut niveau de coopération et de progrès » avec l’UE. « Nous attendons des nouvelles pour l’Ukraine », a-t-il ajouté.

« Le fait que ce sommet se tienne à Kiev est un signal fort adressé tant à nos partenaires qu’à nos ennemis », s’était félicité plus tôt Denys Chmygal, Premier ministre, disant « attendre du sommet une évaluation intermédiaire positive de nos efforts pour l’intégration européenne ». Mais, selon le site Politico.eu, qui a eu accès à un document préliminaire, les dirigeants européens ne devraient pas annoncer d’accélération dans le processus d’adhésion.

Notre direct

Entre 120 et 140 chars

Sommet UE-Ukraine ce vendredi : un « signal fort » envoyé à Moscou
(Ina Fassbender/AFP)

Ce sommet se tient quelques jours après que les Occidentaux ont donné leur feu vert, après de longues tergiversations, pour livrer à l’armée ukrainienne des chars lourds extraits de leur arsenal. Selon Dmytro Kouleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères, l’Ukraine attend « entre 120 et 140 tanks occidentaux » pour repousser l’armée russe.

C’est la première fois que Kiev révèle le nombre total de blindés lourds modernes promis par ses alliés occidentaux. L’Ukraine avait précédemment indiqué qu’il lui faudrait plusieurs centaines de ces chars lourds, des missiles de longue portée et des avions pour pouvoir mener des contre-offensives à même de reconquérir les territoires occupés par la Russie.

D’autant que le processus de livraison pourrait prendre des mois, selon plusieurs chancelleries, du fait de la nécessité d’organiser la maintenance des chars sur place et la formation des militaires ukrainiens.

Mardi, la France a, de son côté, annoncé la livraison de 12 canons Caesar de 155 mm supplémentaires, en plus des 18 déjà promis. Mais ces pièces très précises et mobiles n’ont pas la portée de plus de 100 km dont l’Ukraine dit avoir besoin pour détruire les lignes d’approvisionnement et les dépôts de munitions russes.

« Non », les États-Unis ne fourniront pas de F-16 à l’Ukraine

Pour sa part, Joe Biden a indiqué vouloir discuter avec Volodymyr Zelensky de ses besoins en armes. « Nous allons parler », a affirmé le président des États-Unis à un groupe de journalistes à la Maison Blanche après avoir répondu la veille par la négative à une question sur son intention de fournir des avions de combat F-16 à l’Ukraine, qui les réclame.

Selon le « Wall Street Journal », une société de défense américaine, General Atomics, a proposé à Kiev de lui vendre deux drones Reaper MQ-9 pour un dollar symbolique. « Le coût du transport en Ukraine (10 M$) et de la maintenance (8 M$ par an) serait supporté par Kiev », ont écrit nos confrères. Mais le gouvernement américain n’a fait aucun commentaire sur cette information.

Crainte d’escalade

Les Occidentaux craignent qu’un soutien militaire encore plus massif puisse pousser le Kremlin à l’escalade, alors que la Russie martèle qu’Américains et Européens lui ont déclaré une guerre par procuration.

De leur côté, de nombreux observateurs estiment que Moscou et Kiev préparent chacun un assaut à la fin de l’hiver ou au printemps. Sur le terrain, les forces russes semblent déterminées à reprendre l’initiative, après les revers de l’automne qui les ont forcées à la retraite dans le nord-est et le sud du pays. Mardi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué « la libération de la localité de Blagodatné », après l’offensive d'« unités d’assaut de volontaires » (1) appuyées par l’aviation et l’artillerie.

Samedi, le patron du groupe Wagner, le sulfureux Evguéni Prigojine, avait déjà revendiqué la prise de Blagodatné, ce que Kiev avait démenti. Ses hommes ont, par ailleurs, conquis, en janvier, la petite ville de Soledar, au prix de lourdes pertes, et des villages avoisinants.

1. Les « volontaires » sont l’euphémisme utilisé en Russie s’agissant des groupes paramilitaires - surtout ceux du groupe Wagner - combattant avec l’armée.